Ce pot de yaourt un peu sale peut-il aller au recyclage ? Ce film plastique d'emballage a-t-il sa place dans la poubelle jaune ? Depuis le mois de novembre 2016, ces questions ne devraient plus se poser pour les quelque 612 000 habitants des communes adhérentes au Syndicat mixte d'élimination des déchets de l'arrondissement de Rouen (Smédar).
Car moyennant dix semaines de travaux et 5 millions d'euros d'investissements, le nouveau centre de tri du Smédar installé à Grand-Quevilly (Seine-Maritime) s'est doté d'une toute nouvelle machine de tri des déchets recyclables. Un investissement qui permet d'élargir les consignes de tri à l'ensemble des emballages plastique.
De nouveaux réflexes à prendre
"Avec ces machines, on anticipe 2022 et l'extension des consignes de tri. La vraie nouveauté c'est de pouvoir aller chercher quasiment toutes les résines plastiques", confirme Patrice Dupray, le président du Smédar. Au bout de la chaine du tri, l'outil est donc opérationnel. Ne reste plus qu'à impliquer le premier maillon, les habitants.
Et parfois, l'apprentissage des bons réflexes n'est pas facile. Certains habitants de l'agglomération regrettent ainsi que les nouvelles consignes de tri ne soient pas plus clairement expliquées. "C'est marqué sur certains arrêts de bus, donc il y a au moins de l'affichage dans les villes", reconnait Clémentine. Une campagne qui a également été affichée sur les parois du métro.
Photo du jour ! La campagne de communication @LeSmedar "Chez vous, TOUS les emballages se trient" se poursuit... sur un métro ! #SEDD2017 pic.twitter.com/t45Ko4lugG
— Smédar (@LeSmedar) 31 mai 2017
Mais selon elle, il faudrait mieux accompagner les nouveaux arrivants sur le territoire en leur donnant systématiquement un mode d'emploi. Ce qui n'est pas toujours le cas, puisqu'elle a dû aller en chercher un elle-même sur le site Internet de la Métropole il y a quelques mois. Mais là encore, les informations ne sont pas toujours faciles à décrypter. "Par exemple, j'ai toujours des doutes sur le couvercle des pots de yaourts", admet Clémentine.
Des premiers résultats encourageants
Pourtant, après quelques mois de retours sur expérience, les nouvelles consignes de tri commencent à porter leurs fruits. Sur l'ensemble du premier trimestre 2017, 500 tonnes de déchets recyclables sont rentrés en plus par rapport à la même période en 2016 (3 353 tonnes en 2016 contre 3 836 tonnes en 2017), ce qui représente une hausse de 14,4% des déchets entrés sur le centre de tri du Smédar. Et autant de tonnes de déchets qui peuvent être valorisés plutôt que de finir dans des incinérateurs.
Un tonnage qui augmente aussi grâce aux nouveaux matériaux qui sont détectés par la machine. "Maintenant, le Smédar est équipé pour trier les petits métaux, comme par exemple les capsules utilisées dans les machines à café", souligne Olivier Le Clech, directeur régional de l'organisme Éco-Emballage.
Pour Patrice Dupray, son nouvel équipement et les consignes de tri élargies "correspondent à nos besoins pour sept ans à sept ans et demi". Si la chaine du recyclage fonctionne convenablement, l'enjeu des prochaines années pour la gestion des déchets est donc de trouver une meilleure solution que l'incinération pour ceux qui ne peuvent pas encore être valorisés.
A LIRE AUSSI.
A Marseille, le Mucem explore les "Vies d'ordures" du pourtour méditerranéen
La région Provence-Alpes-Côte-d'Azur malade de ses déchets
Une île du Pacifique a la plus forte densité de débris plastiques au monde
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.