"Le retour vers les pays d'origine est un aspect indispensable d'une politique migratoire globale. Les pays européens doivent collectivement augmenter les retours car trop peu de migrants sont rapatriés", a affirmé M. Avramopoulos.
Le 2 mars, la Commission européenne avait menacé de sanctions les Etats membres refusant d'accueillir des réfugiés, tout en présentant un "plan d'action" pour renvoyer de manière plus systématique les migrants irréguliers, avec notamment un raccourcissement des délais de recours et un placement en rétention en cas de risque de fuite.
Pour M. Avramopoulos, les arrivées sur les côtes européennes sont surtout le fait de migrants économiques, qui "doivent retourner dans leur pays le plus vite possible, dans des conditions humaines".
Plus de 100.000 migrants et réfugiés sont arrivés depuis janvier en Europe en traversant la Méditerranée, et 2.247 sont décédés ou portés disparus, a annoncé mardi l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Pour augmenter les retours, "le plus grand défi" est "d'obtenir la coopération des pays d'origine afin qu'ils réadmettent leurs nationaux", a souligné M. Avramopoulos, en déplorant "un manque de volonté politique" de ces pays.
L'agence européenne des garde-frontières Frontex a organisé 168 vols conjoints et soutenu le retour de plus de 7.886 migrants depuis le début de l'année, a-t-il rappelé.
Alors que les ministres italien, français et allemand de l'Intérieur se sont mis d'accord dimanche sur un plan face aux arrivées de migrants en Italie, M. Avramopoulos a répété que la priorité était de "travailler en amont pour réduire les flux".
"Nous ne pouvons pas laisser l'Italie seule. La situation telle qu'elle est maintenant n'est plus soutenable", a-t-il ajouté, appelant à des "réponses concrètes" lors de la réunion des ministres européens de l'Intérieur jeudi à Tallinn.
Dans ce contexte, la France "s'est montrée très responsable depuis le début", d'autant qu'elle se trouve "elle-même sous pression, à Calais notamment".
Mais "elle peut s'engager davantage", a estimé le Commissaire européen, évoquant la contribution au fond fiduciaire pour l'Afrique, pour lequel Rome a débloqué 4 millions d'euros, l'Allemagne 50 millions et la France 3 millions seulement. "Ce montant est trop faible", a-t-il regretté.
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