INSTITUTIONS
Il reviendra chaque année devant le Congrès pour "rendre compte" de son action.
Souhaitant lutter contre la "prolifération législative", il veut que les "textes importants" puissent être évalués deux ans après leur mise en application. Il a également proposé une "limitation du cumul des mandats dans le temps" pour les parlementaires, a priori trois mandats même s'il n'a pas cité de chiffres.
Il propose "une réduction d'un tiers" du nombre de députés et sénateurs, actuellement de 577 et de 348, dont une partie seront élus à la proportionnelle, par souci de meilleure représentativité.
Cette réforme des institutions devra être parachevée "d'ici un an", au besoin par référendum.
Il a également suggéré une "simplification" de la navette parlementaire entre l'Assemblée et le Sénat, pour que "le rythme de conception" des lois puisse "répondre aux besoins de la société". Certaines lois pourraient être adoptées en commission.
JUSTICE
Comme l'ex-ministre de la Justice François Bayrou l'avait annoncé, Emmanuel Macron a confirmé la suppression de la Cour de Justice de la République (CJR) et la mise en place d'un avis conforme du CSM (Conseil supérieur de la magistrature) pour la nomination des magistrats du parquet.
TERRORISME
Il promet des "mesures renforcées" qui "seront placées sous la surveillance du juge judiciaire, dans le respect intégral et permanent de nos exigences constitutionnelles et de nos traditions de liberté". L'état d'urgence, dont une prorogation est étudiée cette semaine au Parlement, sera levé à l'automne.
DROIT D'ASILE
Il veut "réformer en profondeur" le système de l'asile qui a "débordé de toutes parts, ne permet pas un traitement humain et juste des demandes de protection" émanant "d'hommes et de femmes menacés par la guerre et la persécution".
Il a par ailleurs préconisé de "mieux endiguer" les "grandes migrations" par le contrôle et la lutte contre les trafics.
EXCLUS
Le président de la République a promis de substituer à "la charité publique" une "vraie politique de l'inclusion de tous", assignant aux futures réformes économiques et sociales l'objectif de donner "une place" à chacun. Et dans le même temps il a estimé que l'État, en protégeant les plus faibles, ne devait pas les transformer "en mineurs incapables" ou "en assistés permanents", et a appelé à se "désintoxiquer de l'interventionnisme public".
CESE
Le Conseil économique, social et environnemental (Cese) sera réformé pour redevenir un "trait d'union" entre la société civile et les instances politiques.
MEDIAS ET CHASSE A L'HOMME
Macron a appelé à la "retenue" et à "en finir avec cette recherche incessante du scandale, le viol permanent de la présomption d'innocence" après une campagne électorale marquée par des scandales politico-judiciaires. Tout en promettant une lutte accrue contre "l'impunité de quelques puissants", il a demandé à mettre fin à une "chasse à l'homme où parfois les réputations sont détruites, et où la reconnaissance de l'innocence, des mois, des années plus tard, ne fait pas le dixième du bruit qu'avait fait la mise en accusation initiale".
TERRITOIRES
Une "conférence des territoires" sera organisée "bientôt" sous l'égide du Premier ministre Edouard Philippe, afin de "conclure avec nos territoires de vrais pactes girondins" de décentralisation. Cette conférence était une promesse de campagne avec une réunion prévue tous les six mois.
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