Depuis quelques mois, le CHU de Caen (Calvados) est doté d'une nouvelle association. "Revivre en Faim" a été fondée en octobre 2016, au coeur du service de chirurgie bariatrique (chirurgie qui consiste à réduire l'obésité) de l'hôpital. L'association est née d'un manque, qu'avait ressenti Corinna Anderson, la présidente de l'association, lors de son passage en chirurgie quelque temps auparavant. Ce manque, c'est celui de l'absence de soutien, en dehors de celui apporté par le personnel médical. Accompagnée de son chirurgien de l'époque, le Dr. Nicolas Contival, elle crée l'association Revivre en Faim. Pour autant, l'association n'a pas vocation à se substituer à l'accompagnement apporté par l'équipe médicale. "On est là en complément de l'équipe médicale, tout est fait en étroite collaboration avec eux. D'ailleurs, le Dr.Yannick Leroux, responsable du service bariatrique, est membre d'honneur de l'association", présente-t-elle, "on agit plutôt comme passerelle entre le patient et les médecins".
Accompagner un chamboulement
Corrina Anderson tient à le rappeler, la chirurgie bariatrique n'est pas "une chirurgie miracle". La perte de poids rapide, des dizaines de kilos en quelques mois, est accompagnée de chamboulements. "Au-delà de la perte de poids rapide, il faut réapprendre à manger, à faire du sport, gérer le nouveau regard que les autres portent sur soi…", prévient-elle. Autant d'épreuves où le partage d'expérience peut être salutaire. "Lorsque j'ai fait mon opération, j'aurais aimé avoir des témoignages de personnes déjà passées par la chirurgie, pour me rassurer mais aussi m'informer des risques et connaitre cette expérience", se souvient-elle.
Une chirurgie en plein boom
En France, 6,5 millions de personnes sont considérées comme obèses, un nombre en augmentation puisque entre 1997 et 2009, 8,5 % à 14,5 % de la population. En conséquence, les chirurgies bariatriques sont elles aussi en pleine croissance. Au CHU de Caen, sur ces dernières années, c'est en moyenne 250 patients qui sont opérés par an. Sur ces 250 patients, sept huit sont des mineurs de plus de 14 ans. "C'est une association nécessaire. Elle fait sortir des personnes de l'isolement alors que l'obésité est en train de devenir une question majeure de santé publique", rappelle le Docteur Leroux.
En neuf mois d'existence, 65 personnes ont rejoint l'association.
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