Il s'agit du premier grand rassemblement des opposants au G20, qui ont au total programmé une trentaine de manifestations sur toute la semaine.
Après avoir annoncé en milieu de journée le chiffre de 10.000 manifestants, la police a revu dans l'après-midi ses évaluations à la baisse, passant finalement à environ "8.000", selon un porte-parole. La manifestation s'est déroulée de façon "absolument pacifique", a-t-il ajouté.
Les organisateurs, qui tablaient vendredi sur "plusieurs dizaines de milliers de personnes", ont quant à eux dénombré "plus de 18.000" participants, un chiffre définitif rendu public dans l'après-midi.
Dans une ambiance plutôt familiale et sous la pluie, les manifestants se sont rassemblés en fin de matinée devant la mairie de Hambourg où plusieurs prises de parole ont eu lieu pour réclamer "une autre politique", appeler au respect de l'environnement ou critiquer le président américain Donald Trump.
"Nous avons besoin d'une répartition juste des richesses, en Allemagne et dans le monde entier", a déclaré Stefan Körzell, de la Fédération des syndicats allemands.
Les manifestants se sont ensuite élancé pour une marche à travers la ville derrière une banderole réclamant un "commerce international juste", le "sauvetage du climat" ainsi qu'un "renforcement de la démocratie".
"On est là pour soutenir les opposants au sommet du G20", lutter pour "un commerce équitable" et s'opposer aux "gros accords comme le TTIP (traité de libre-échange UE-Etats-Unis) ou le CETA (traité de libre-échange UE-Canada)", explique Heike, 46 ans.
"J'accompagne la manifestation et j'ai fait 250 km depuis la frontière avec la Hollande" pour être à Hambourg ce dimanche, confie Florian, tandis que Michael, 50 ans, se dit "contre le G20 parce que le G20 ne s'intéresse qu'à l'argent".
En parallèle, plusieurs manifestants ont également navigué sur l'Alster, le cours d'eau qui arrose Hambourg, sur des canoës ou d'autres petites embarcations.
Dans le port de Hambourg, des militants de Greenpeace ont également manifesté devant un cargo chargé de charbon pour réclamer l'arrêt du recours à ce combustible dans la production d'électricité, selon l'ONG.
Les chefs d'Etat ou de gouvernement des 20 plus grands pays émergents et industrialisés se réunissent vendredi et samedi sous haute protection à Hambourg, où de nombreuses manifestations contre le G20 sont prévues. Au total, les organisateurs attendent sur plusieurs jours plus de 100.000 manifestants.
Les autorités allemandes redoutent que des violences n'éclatent du fait de la présence d'extrémistes de gauche.
Le ministre de l'Intérieur Thomas de Maizière a ainsi estimé dimanche dans l'édition dominicale de Bild leur nombre à "plus de 8.000", Allemands comme étrangers.
La police criminelle allemande (BKA) craint pour sa part que plusieurs infrastructures ne soient la cible de dégradations. Elle s'attend aussi à de multiples actions destinées à perturber le G20, écrit dimanche le journal Die Welt, citant un document interne au BKA.
"La violence (...) doit être étouffée dans l'oeuf", a prévenu M. de Maizière dans Bild. "La liberté de rassemblement n'est valable que pour les manifestation pacifiques", a-t-il encore insisté.
Environ 15.000 policiers vont être déployés pour assurer la sécurité du sommet, auxquels vont s'ajouter 3.800 policiers fédéraux chargés de surveiller l'aéroport et les trains.
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