Thomas s'est montré le plus rapide sur le parcours détrempé de ce "chrono" de 14 kilomètres, marqué par la chute et l'abandon de l'Espagnol Alejandro Valverde.
Des favoris, Froome a réalisé -et de loin- la meilleure opération. Sixième, à 12 secondes seulement de son coéquipier, il a distancé de plus de trente secondes l'Australien Richie Porte et les autres prétendants au podium.
Outre le temps concédé, le Colombien Nairo Quintana a perdu un précieux coéquipier en la personne de Valverde, troisième du Tour 2015.
Le vétéran espagnol (37 ans) a chuté dans un virage à angle droit, où Tony Gallopin s'était retrouvé à terre lui aussi quelques minutes plus tôt. Mais, à la différence du Français, le Murcian n'a pas pu se relever.
"Malheureusement, il ne pourra pas continuer la course. Quelle tristesse d'abandonner dès le premier jour !", a réagi sa formation.
Romain Bardet, qui s'est situé dans les eaux de ses rivaux (à l'exception notable de Frooome), a affiché un sourire après en avoir terminé. "J'ai eu de bonnes sensations. Je n'ai pas pris de risques et je suis entier, c'est l'essentiel", a estimé l'Auvergnat.
Chutes en série
Une cascade de chutes s'est produite (Groenewegen, G. Bennett, Durbridge, etc) sous la pluie redoublant en fin de course. Du coup, des candidats à la victoire d'étape ont dû redoubler de prudence, tel le Néerlandais Jos van Emden, septième du "chrono" après avoir négocié lentement les virages.
Le favori du jour, l'Allemand Tony Martin, a échoué une nouvelle fois dans le premier "chrono" du Tour. Le champion du monde de la discipline a dû se satisfaire de la 4e place, à 8 secondes de Thomas et à 3 secondes de l'espoir suisse Stefan Küng (23 ans), deuxième de l'étape.
La pluie, annoncée par la météo, s'était invitée depuis la matinée à Düsseldorf, dans un contexte de menace terroriste permanente qui donne lieu à des mesures de sécurité maximales. Mais, le public, s'il est venu en foule, n'a pas été aussi nombreux que lors des départs fameux de Londres (2007), Rotterdam (2010) ou encore Utrecht (2015).
La nouvelle ministre des Sports, l'ancienne championne d'escrime Laura Flessel, a assisté au "chrono". Elle avait annoncé auparavant la reconduction du dispositif adopté l'an passé pour traquer la triche technologique. Autrement dit, les caméras thermiques du centre de recherche du CEA (commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives) qui peuvent "flasher" un vélo équipé d'un moteur.
Thomas, 31 ans, a revêtu le premier maillot jaune de sa carrière. Double champion olympique sur piste (poursuite par équipes en 2008 et 2012), le Gallois a gagné Paris-Nice en 2016.
Aligné avec le statut de leader au dernier Giro, il avait dû abandonner vers la mi-course à cause d'une chute.
Son équipe s'est félicitée du résultat d'ensemble de ce "chrono". A l'exemple de Froome qui a levé les doutes éventuels sur sa forme. "J'ai beaucoup travaillé le contre-la-montre ces trois dernières semaines, après le Dauphiné. Et ça m'a souri, j'ai fait un bon temps", s'est réjoui le triple vainqueur du Tour.
Dimanche, la deuxième étape relie l'Allemagne à la Belgique, de Düsseldorf à Liège. Le parcours suit une boucle dans la vallée de Neander (où furent trouvés au XIXe siècle les ossements de l'homme de Néandertal) puis rejoint Liège pour une arrivée promise aux sprinteurs.
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