L'homme a été mis en examen pour "vol aggravé", a précisé à l'AFP le procureur de la République d'Aix-en-Provence, Achille Kiriakides, sans apporter plus de précisions sur les faits.
Le vol a été commis au cours de la dernière semaine de juin, dans un train de marchandises qui traversait la France, entre la base de Miramas (Bouches-du-Rhône) et celle de Brienne-le-Château, dans l'Aube, a précisé une source proche du dossier. Selon les premiers éléments de l'enquête, les caisses n'étaient "ni plombées, ni sécurisées", a-t-elle ajouté. Au total, quatre lance-roquettes antichars et quatre caisses d'obus, capable de pénétrer des blindages, ont été volés, rapporte Le Parisien.
Les gendarmes de la section de recherches de Marseille, auxquels l'enquête a été confiée, ont pu rapidement identifier le voleur présumé et remonter jusqu'à lui : coutumier des vols de fret, il "repérait les conteneurs isolés" pour y dérober du matériel, selon la source proche du dossier. Les enquêteurs l'ont interpellé chez lui à Miramas, où le matériel a également pu être retrouvé.
L'information judiciaire qui a été ouverte doit permettre de comprendre si le voleur est tombé sur ce matériel par hasard, où s'il cherchait précisément à mettre la main sur ces armes, une piste qui n'est pour l'heure pas privilégiée.
"Cet incident a conduit la ministre des Armées à ordonner une enquête de commandement qui devra revoir les conditions de transport de munitions par voie ferrée et proposer des mesures, susceptibles d'être mises en oeuvre avec la SNCF, pour en renforcer la sécurisation", souligne-t-on samedi au cabinet de Florence Parly.
En juillet 2015, un vol spectaculaire d'explosifs au centre de stockage de munitions militaires de Miramas avait conduit l'armée à revoir en urgence la protection de ses sites. Au moins 150 détonateurs et des pains de plastiques avaient été volés par des malfaiteurs qui avaient découpé les grillages de l'enceinte militaire.
En septembre 2016, c'est à la base militaire d'Istres que des caisses militaires contenant notamment des éléments d'armes de poing et d'épaules avaient été volées. Quatre suspects, dont un caporal-chef, avaient rapidement été mis en examen pour leur implication présumée. Quatre mois plus tard, en janvier 2017, un porte-engin et un tractopelle de l'armée disparaissaient près de la même base militaire d'Istres. Ils avaient été retrouvés peu après par les gendarmes.
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