Cambremer (Calvados), terre de repos. C'est ainsi que Simone Veil, disparue le vendredi 30 juin 2017 à l'âge de 89 ans, voyait et surtout appréciait cette petite commune du Pays d'Auge où elle s'est régulièrement rendue pendant 55 ans. "C'est un petit village. Elle n'avait pas besoin de chauffeur, se souvient Armelle Noppe, pépiniériste et co-gérante avec son époux, des Jardins du Pays d'Auge dans la commune. Son chauffeur, c'était Antoine son mari. Là, je suis en paix, me disait-elle".
• Lire aussi. Simone Veil est morte à l'âge de 89 ans
Les fleurs, sa ressource
La première rencontre entre Simone Veil et Armelle Noppe remonte à 1982. Le couple Noppe a bien plus tard aménagé le jardin de la résidence secondaire des Veil, à Cambremer, à la fin des années 90, avant d'ouvrir en 2000, les Jardins du Pays d'Auge. Simone Veil aimait venir s'y ressourcer une fois par mois de juin à septembre. "Nous échangions sur sa vie et ses combats, et à un moment je lui ai dit : Madame Veil, ne venez plus ici pour me parler de ça, mais pour les fleurs." Des moments de repos pour l'ancienne ministre de la Santé, rescapée de la Shoah :
Armelle Noppe et la passion de Simone Veil pour les fleurs.
Un combat permanent
Son émotion à l'Assemblée nationale quand des députés l'injuriaient lors de la loi sur l'avortement restera à jamais dans l'histoire de France. L'un de ses combats pour la cause féminine. Armelle Noppe se souvient d'une femme militante à toutes les heures. "Elle ne parlait que de ça" :
Armelle Noppe
Légion d'honneur à Cambremer
En 2010, lorsque Simone Veil apprend qu'Armelle Noppe reçoit la légion d'honneur, elle décide de lui passer un coup de téléphone pour la féliciter. "J'en ai profité pour lui dire : Madame Veil, vous êtes une Cambremérienne. C'est à vous de me la remettre". Après une première réponse négative, la femme d'État s'est arrangée pour venir décorer son amie, le 16 octobre 2010.
Simone Veil a vendu sa résidence secondaire de Cambremer en 2014, un an après le décès de son mari, Antoine Veil.
A LIRE AUSSI.
Rescapée du salafisme, la Normande Henda Ayari se bat contre l'extrémisme
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.