Voulu et entièrement financé par le fondateur du groupe de télécoms Free (Iliad), Xavier Niel et initié en 2013, Station F, a été pensé pour accueillir plus d'un millier de start-ups en un lieu unique, qui s'étend sur 34.000 m².
"C'est un lieu qui crée une image forte pour Paris et si ce lieu est grand, c'est plus facile d'en parler", a expliqué à l'AFP le fondateur de Station F, Xavier Niel, qui réfute l'idée de "faire un truc unique et en compétition" avec les autres incubateurs déjà présents dans la capitale française.
Déjà mécène de l'école de développeurs informatiques 42, il a investi 250 millions d'euros dans Station F, tirés de sa cassette personnelle. Et il assume: "C'est un usage peut-être moins idiot de mon argent que de le donner à mes enfants qui en feront des bêtises, probablement !"
L'endroit, immense, dispose de plus de 3.000 postes de travail, divisés en divers espaces chapeautés par les partenaires de Station F, ainsi que des espaces de réunion, plusieurs cuisines, trois bars, un restaurant et un auditorium de 370 places, pour un coût de fonctionnement annuel de 7 à 8 millions d'euros.
"On n'est pas là pour avoir aucune forme de rentabilité. L'immeuble est acheté, ce que l'on souhaite, c'est que tous les frais variables soient couverts par les recettes", a encore expliqué à l'AFP M. Niel.
Parmi les partenaires qui ont déjà rejoint l'aventure, plusieurs grandes groupes de l'univers du numérique, tels que les Américains Microsoft ou Fabebook, le Français Vente-privée (de Jacques-Antoine Granjon) ou encore le Sud-coréen Naver.
créer sa start-up à Paris
"Nous faisons bien plus qu'un incubateur, nous avons tout un écosystème qui sera sur place, on aura des fonds d'investissements, on aura un +fablab+ (laboratoire de fabrication, un lieu ouvert au public avec mise à disposition de machines et outils, ndlr), on a des services publics, nous aurons 20 programmes différents et chacun est un incubateur en soi", a détaillé la directrice de Station F, Roxane Varza.
Des programmes qui ont pour ambition de couvrir l'ensemble des domaines de l'écosystème numérique, des "fintech" (start up dans la finance) à la e-santé (santé numérique) en passant par les objets et les vêtements connectés ou l'intelligence artificielle.
"On est là pour aider les start-ups, et si les grands groupes veulent aider les start-ups, tant mieux", a souligné à l'AFP Mme Varza, au sujet des partenariats.
Peu avant l'inauguration, Station F a par ailleurs annoncé le lancement d'un programme, le "Fighters Program", à destination des jeunes issues des quartiers défavorisés ou des zones rurales, ainsi qu'aux migrants et réfugiés.
Il s'agit d'un "programme d'accompagnement conçu pour tous ceux qui n'ont pas bénéficié des mêmes chances", précise Station F dans un communiqué, en soulignant que les start-up sélectionnées par ce programme bénéficieront gratuitement du "Founders Program".
"L'entrepreneuriat peut sembler être un jeu égal pour tous, mais ça n'est pas le cas. Selon qu'on a eu accès à une école de commerce, un réseau important ou non, le risque pris et les chances de succès ne sont pas les mêmes", a rappelé Mme Varza, citée dans le communiqué.
Si l'objectif premier est d'appuyer l'écosystème français, Xavier Niel ne cache pas une ambition internationale pour Station F, avec l'espoir que "plein de gens du monde entier viendront créer leur start-up à Paris".
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