La magie dure trois semaines. Et ils assurent ne pas pourvoir s'en passer, même si cette année le Tour ne pointera pas le bout de son nez en Normandie. Jérôme Dahan, 42 ans, et Anaïs Barteau, 26 ans, tous les deux originaires de Caen, seront cette année encore de la grande boucle. "C'est la quatrième fois que je suis là et je suis très impatiente de retrouver les routes du Tour", lance la jeune femme qui cette année portera les couleurs de Bostik dans la caravane publicitaire. Sa première fois, c'était en 2009, sous les conseils de son oncle, le natif de Caen et cycliste professionnel Vincent Barteau, habitué du Tour dans les années 80. "Quand on est jeune, il n'y a pas mieux pour découvrir son pays, revendique Anaïs. Pendant trois semaines et sur 3 500 km, on s'en met plein les yeux. Je n'ai qu'une chose à dire : merci !"
Une souris dans sa fourgonnette
Une joie et une envie qui ne doivent pas masquer la difficulté de la tâche qui incombe aux membres de la caravane qui comme les coureurs, n'ont que deux jours de repos. Ils doivent aussi veiller à la sécurité du public malgré les imprudences régulières sur le bord de la route. Une formation leur est d'ailleurs prodiguée en guise de prévention. "Il faut assurer, être prêt à sourire en permanence, car le Tour, c'est la fête bien sûr !" Une année, Anaïs s'est même vu jeter une souris dans sa fourgonnette ! "C'est vrai qu'on voit de tout ! Il vaut mieux en sourire".
Le dîner, c'est sacré
Le sourire guidera aussi Jérôme Dahan, présentateur dans l'événementiel à l'année, qui porte les couleurs de Cochonou, une marque indissociable de l'épreuve reine du cyclisme internationale. Avant les speakers techniques, c'est lui qui a la lourde tâche de chauffer le public dans les villes étapes, depuis le podium de départ. "Nous sommes comme dans une grande colonie de vacances, assure-t-il. Dans notre groupe, nous sommes une trentaine et nous avons même des nounous pour nous venir en aide quand nous avons oublié ou égaré nos accréditations, sans lesquelles on ne peut aller nulle part".
Pour lui, le Tour commence en mars, avec les premières consignes et préparatifs. "Une fois la journée terminée, après les étapes, nous sommes tous lessivés. Mais c'est là que la magie du Tour de France opère. On se retrouve tous en famille, autour du repas du soir qui est très sacré". En fonction des envies de chacun, la soirée se prolonge parfois en dehors de l'hôtel ou des auberges. "Mais jamais bien tard car le lendemain, il faut assurer dès 6h !" Il retrouvera dans son équipe Robin Guitton, 22 ans, étudiant à Caen et installé à Hérouville Saint-Clair, qui va découvrir l'envers du décor pour la première fois. "Je veux faire ma carrière professionnelle dans l'événementiel sportif, alors j'attends beaucoup de cette expérience et j'ai hâte de découvrir la famille Cochonou."
A LIRE AUSSI.
Candidats En Marche!: paroles de novices
Malade mais "toujours debout", Renaud réchauffé par le Printemps de Bourges
En Inde, la magie de rue se heurte à une loi contre la mendicité
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.