"Il s'exprimera lundi prochain devant le Congrès à Versailles, il me l'a annoncé", a dit M. Larcher, qui a été reçu à l'Elysée juste après le nouveau président de l'Assemblée nationale, François de Rugy, venu vers 16h00.
L'Elysée n'avait pas encore confirmé officiellement mercredi après-midi la date du discours de M. Macron.
Le président de la République s'exprimera donc dans cette enceinte la veille de la déclaration de politique générale que doit prononcer le Premier ministre Edouard Philippe devant le Parlement le 4 juillet.
Ce sera la troisième fois qu'un président s'exprime devant le Congrès depuis la réforme constitutionnelle de 2008 qui a autorisé cette forme d'intervention, jusqu'alors impossible. Nicolas Sarkozy s'était exprimé en juin 2009 puis François Hollande juste après les attentats de Paris, le 16 novembre 2015.
Ce rendez-vous pourrait d'ailleurs devenir un rendez-vous annuel, comme l'avait évoqué Emmanuel Macron pendant la campagne.
"Le président de la République a pris un engagement devant les Français de réunir le Congrès une fois par an pour balayer un certain nombre de sujets", a rappelé mercredi midi le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner.
Avant même la réforme constitutionnelle, "il était d'usage que le président de la République, en début de mandature, s'adresse, sous forme d'un message lu par le Premier ministre, au nouveau Parlement qui s'installait: en 1995 un message de Jacques Chirac aux parlementaires, en 1981 une adresse de François Mitterrand, en 1969 de Georges Pompidou et en 1959 Charles de Gaulle avait fait ce message d'entrée en fonction", a-t-il rappelé.
Peu avant cette annonce, l'Elysée avait souligné que les deux discours du président et du Premier ministre seraient "deux choses différentes" car le président n'entrerait pas dans le détail des feuilles de route des ministères, ce qui relèvera du Premier ministre.
Ces deux discours sont écrits ensemble, il faut articuler ces deux prises de parole, a expliqué l'entourage du président de la République.
"Le président a cherché comment réarticuler (la relation) entre exécutif et Parlement et voir comment être responsable devant le parlement. Il souhaite s'adresser aux parlementaires à la date anniversaire de son quinquennat, chaque année", selon la même source.
"Il fallait réfléchir au top départ de cette nouvelle méthode politique, pour donner les lignes de forces du quinquennat, les grands défis sur les cinq ans et la cohérence sur le long terme", ajoute-t-on de même source. Quant au choix du Parlement réuni en Congrès à Versailles, "le président accorde de l'importance à la solennité".
La veille, M. Castaner avait balayé les critiques sur une "humiliation" du Premier ministre ainsi précédé par l'allocution présidentielle, comme l'avait dit lundi le président du groupe PS Olivier Faure.
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