"Oui, ici la gendarmerie!" C'est ce que vous entendez chaque fois que vous composez le 17 en cas d'urgence, si votre téléphone est localisé dans une zone de gendarmerie. Et peu importe où vous vous trouvez sur la zone gendarmerie de Seine-Maritime, c'est vers le Centre opérationnel de gendarmerie (COG) de Rouen que votre appel est transféré.
Le COG, c'est un maillon essentiel de la chaîne des secours. Dans leur quartier général du premier étage de l'état-major de la gendarmerie en Seine-Maritime, les opérateurs ne vont pas sur le terrain mais ils sont les engrenages qui articulent toutes les interventions dans le département. Et quand viennent l'été et l'afflux de touristes, eux aussi doivent s'adapter.
Des interventions propres à la période estivale
"Au mois de juillet, il y a toujours un pic d'appels, explique le commandant Bruno Toullalan. En août, il y a moins de monde donc c'est plus calme." Mais pendant ces deux mois, les opérateurs doivent gérer des appels au secours parfois bien différents de ceux qui arrivent le reste de l'année.
"Par exemple, on a affaire à des touristes qui se retrouvent piégés par les marées. Ils vont se promener au pied des falaises, ils trouvent ça joli, mais ils restent bloqués", explique Christophe, entre deux appels. Depuis six ans, celui qui est chef de quart opérateur au COG de Rouen a dû gérer à distance et planifier l'intervention des secours pour de nombreux appels liés à des touristes.
"L'été, il y a beaucoup de problèmes liés à l'alcool, que ce soit sur les routes ou dans des altercations, résume le commandant Toullalan. Mais il y a aussi plus d'accidents à gérer car il y a plus de monde sur les routes, notamment des touristes qui ne font que passer sur la route des vacances."
Justement, un appel arrive à ce moment pour une panne sur le réseau autoroutier. L'opérateur prend le temps de rassurer la personne qui appelle, se renseigne sur sa localisation et la dirige vers les services autoroutiers habilités à intervenir. En cas d'urgence relevant des capacités de la gendarmerie, l'opérateur se tourne directement vers un grand écran dans le fond de la pièce. Dessus, une grande carte du département représente en temps réel la position de tous les équipages de gendarmerie.
Toujours s'adapter à la situation
"À partir de là, on peut mobiliser l'équipage le plus proche et être sûr d'être sur place en moins de vingt minutes", explique le capitaine Ludovic Duchemin, qui dirige le COG. Au quotidien, il a toujours deux opérateurs sous sa responsabilité. "Sauf en cas d'urgence majeure, où on peut monter jusqu'à quatre personnes pour traiter le flux d'appels", poursuit-il.
L'été, les opérateurs doivent aussi gérer les appels de touristes étrangers qui ne parlent pas toujours français. "On se débrouille en anglais, certains mieux que d'autres, et on essaye de communiquer", confie un autre opérateur. "Et si on ne comprend rien, on travaille en conférence avec une société d'interprètes qui traduit pour nous", poursuit Christophe.
Une aide qui peut être précieuse face à des interlocuteurs parfois touchés moralement. "Mais nos opérateurs sont formés pour ça, ce ne sont pas des standardistes!", conclut le capitaine Duchemin. Ne reste plus qu'à le faire comprendre à ceux qui composent le 17 pour connaître les horaires d'ouverture de leur mairie.
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