Cette année, la chasse aux bonnes affaires s'étalera entre le 28 juin et le 8 août. C'est la seule période, avec les soldes d'hiver, où les commerçants ont le droit de revendre à perte.
Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, donnera le coup d'envoi officiel ce mercredi à 8H aux Galeries Lafayette.
Si les rabais attendus sont alléchants (entre -40% et -50% dès les premiers jours), la période fait cependant de moins en moins recette.
Deux tiers des Français prévoient toujours de faire les soldes, mais l'intérêt semble s'émousser d'année en année.
Ainsi, selon un sondage Toluna pour LSA, auprès de 1.511 personnes, 73% des Français prévoient de participer aux soldes d'été cette année, en recul de 4,4 points. Ce qui représente environ 2,2 millions d'acheteurs en moins.
Côté budget, les tendances diffèrent largement selon les enquêtes d'opinion.
Cela va ainsi de 189 euros pour l'Ifop/Spartoo (+13 euros) à 318 euros pour Yougov/Ma Reduc (+18 euros), en passant par 204,79 euros pour Toluna (-10,9%).
Mais plus d'un Français sur deux (52%) admet ne pas savoir encore quelle enveloppe il va consacrer à ses emplettes.
Cause principale de cette baisse d'intérêt: la multiplication des promotions toute l'année, et l'apparition désormais quasi généralisée de ventes plus ou moins privées dans les semaines précédant les soldes.
Entre un tiers (36%) et la moitié (51%) des Français déclarent prévoir de participer à ces événements avant-soldes.
Résultat, le premier jour des soldes autrefois très attendu, suscite moins d'enthousiasme qu'auparavant.
Révision du système
Alors, pour tenter de raviver l'attrait de l'événement, les commerçants multiplient les attentions: petit-déjeuner offert aux premiers clients, prise en charge des courses en Uber pour ramener ses paquets à la maison...
D'autres comme les centres commerciaux Hammerson (O'Parinor, Italie 2...) jouent la carte de l'humour et de l'animation, en proposant des cartes cadeaux à leurs clients se présentant en maillot de bain, tongs et paréo.
Si plusieurs professionnels veulent néanmoins rester optimistes, comptant notamment sur une météo clémente pour raviver les envies de shopping estival des Français, beaucoup s'inquiètent cette année du démarrage tardif de la période.
Avec un début des rabais fixé au 28 juin, soit quelques jours avant les grands départs en vacances d'été, ils craignent que cette année les soldes ne soient vite oubliés.
Sans remettre en cause l'importance de la période, où se jouent encore entre 8% et 12% des ventes annuelles pour les grands magasins par exemple, beaucoup de professionnels du commerce plaident désormais pour une révision du système.
Les Galeries Lafayette souhaiteraient notamment un raccourcissement de la période des soldes d'été, dont la longueur atténue la vigueur, et la mise en place d'une date de démarrage fixe et symbolique pour les soldes d'hiver, à l'image du Boxing Day anglais.
La chambre de commerce et d'industrie d'Ile-de-France (CCIP) estime également qu'avancer la date de démarrage et raccourcir la période ferait sens. Elle demande par ailleurs la mise en place d'un nouvel "événement promotionnel attractif" sur 3 ou 4 jours en novembre ou à la rentrée pour redynamiser les ventes.
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