Le quotidien soutient également que la ministre du Travail Muriel Penicaud, à l'époque directrice générale de Business France, a "validé" certaines dépenses relatives à l'organisation de cette soirée, un "contournement des règles" de l'agence publique chargée de faire la promotion de la France auprès des investisseurs étrangers qu'elle dirigeait.
Des éléments d'un audit réalisé par le cabinet d'audit EY (ex-Ernst & Young), que Libération s'est procuré, "ne laissent aucun doute sur l'implication du cabinet du ministre de l'Economie" de l'époque, estime le quotidien.
"Nous comprenons que la définition exacte des besoins a pu être en partie déterminée par des personnes extérieures à Business France, en particulier le cabinet du ministre de l'Economie", pointe notamment ce rapport cité par Libération.
Lorsque l'affaire a éclaté, M. Macron a écarté la responsabilité de son entourage, affirmant que son "ministère a toujours respecté les règles des appels d'offres et des marchés publics".
Le successeur de M. Macron au ministère de l'Économie, Michel Sapin, avait lui-même dédouané son ancien collègue en affirmant que la saisine de l'Inspection générale des finances (IGF) dans cette affaire "ne concerne en aucun cas Emmanuel Macron".
Cette affaire est embarrassante pour la ministre du Travail qui doit présenter mercredi en conseil des ministres le projet de loi d'habilitation à réformer le droit du travail par ordonnances. Le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner s'est dit "pas inquiet" des conséquences de cette affaire pour Mme Pénicaud.
La ministre s'est également défendue, expliquant dimanche qu'elle n'avait pas envisagé de démissionner. Cela "n'aurait pas eu de sens puisque c'est moi qui ait alerté sur ce sujet d'erreur de procédure dans un marché public, et demandé un audit indépendant, ce que l'Inspection générale des finances a confirmé par la suite", a-t-elle fait valoir.
Lors de cette soirée, qui s'était tenue le 6 janvier 2016 à Las Vegas, M. Macron avait rencontré des dirigeants de start-up françaises. Selon Le Canard enchaîné, le coût de l'opération aurait été de 381.759 euros, dont 100.000 euros pour les seuls frais d'hôtel.
Dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte notamment pour favoritisme, les sièges de Business France et d'Havas ont été perquisitionnés le 20 juin.
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