Les rescapés ont affirmé avoir été "70 migrants à avoir embarqué à bord de trois véhicules à partir d'Agadez" (Niger) pour la Libye, avant que "leur passeur ne les abandonne en plein désert sans eau ni nourriture".
"Ils sont vingt-quatre migrants ouest-africains, qui ont été secourus dimanche après avoir été abandonnés par leur passeur", a précisé à l'AFP Fatoumi Boudou, le préfet de Bilma (nord).
Ces rescapés disent avoir laissé des corps de leurs compagnons de voyage "morts" mais sans être en mesure de préciser de nombre. Des recherches effectuées par les forces de défense et de sécurité (FDS) "dans un rayon de 65 km" ont permis de "découvrir une seule tombe" à côté de laquelle elles ont trouvé "une carte d'identité d'un étudiant du Nigeria", a expliqué le préfet.
Mais, selon le journal en ligne Aïr Info basé à Agadez, citant une source sécuritaire, "plusieurs dizaines de cadavres de migrants ont été enterrés dimanche par des éléments des FDS" avec "l'appui de la population" locale.
Une radio locale a annoncé lundi que "les corps de 52 migrants avaient été découverts dimanche par les autorités".
Début juin, 44 migrants, parmi lesquels des bébés, avaient été retrouvés morts en plein désert dans la région d'Agadez, sur la route menant à la Libye voisine.
Une centaine d'autres migrants, dont des femmes, abandonnés par leur passeur en route pour la Libye, avaient déjà été secourus récemment par l'armée en plein désert nigérien.
En mai, quarante migrants ouest-africains, abandonnés par leur passeur, avaient également été secourus par l'armée en plein désert du nord du Niger.
L'Italie et l'Allemagne ont réclamé l'ouverture d'une mission de l'UE à la frontière Niger-Libye pour lutter contre l'immigration clandestine vers l'Europe, selon une lettre adressée à la Commission européenne. Entre janvier et mi-avril, l'Italie a vu arriver 42.500 personnes par la mer dont "97% ont embarqué en Libye".
Pour fermer la route migratoire vers la Libye via le Niger, les deux pays prônent "des programmes de développement et de croissance pour les communautés le long de la frontière", "une assistance technique et financière aux organes libyens chargés de lutter contre la migration clandestine" et la formation du personnel libyen à la lutte contre les trafics.
Pour lutter contre les trafiquants, Niamey a voté en 2015 une loi pénalisant leurs crimes, qui les rend passibles de peines allant jusqu'à 30 ans de prison.
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