La législation française "n'est pas conforme avec le droit européen" qui est plus souple, a déclaré M. Travert sur RMC/BFM TV, le ministre estimant que certains pesticides "n'ont pas de produit de substitution".
Les néonicotinoïdes sont accusés d'être notamment responsables du déclin des abeilles.
"Nous avons un certain nombre de produits aujourd'hui qui ont été estimés dangereux et qui sont au fur et à mesure retirés du marché, mais (pour) d'autres produits où nous avons des impasses techniques, qui n'ont pas de substitutions, nous devons pouvoir autoriser des dérogations pour en permettre l'utilisation afin que nos producteurs continuent à travailler dans de bonnes conditions", a déclaré M. Travert.
"C'est ma proposition", a spécifié le ministre, en indiquant que l'arbitrage du Premier ministre, Edouard Philippe, "n'est pas rendu".
Une interprétation immédiatement contestée par Nicolas Hulot, qui, dans un tweet en réponse à ces propos, affirme que "les interdictions de néonicotinoïdes", notamment, "ne seront pas levées, les arbitrages ont été rendus en ce sens".
Stéphane Travert venait d'exprimer sa volonté de "travailler sur ce sujet avec (son) collègue de l'Environnement", souhaitant "bâtir un compromis".
"Il va falloir regarder avec nos partenaires européens pour faire en sorte que ce texte rentre dans le cadre européen et que nous puissions mettre en place un régime de dérogations sur un certain nombre de produits qui sont dans ce qu'on appelle les impasses techniques", a plaidé Stéphane Travert.
Souhaitant "du temps" pour que la recherche puisse "continuer à avancer", le ministre a notamment pris l'exemple de la carotte des sables, cultivée notamment dans la Manche, département où il est élu député (PS) et pour laquelle il n'existe pas de produit de substitution au pesticide utilisé.
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