= LES TOPS =
. Les favoris
Avec Portugal-Chili et Allemagne-Mexique comme demi-finales, les quatre favoris ont répondu aux attentes, après s'être nettement détachés au classement final de leurs groupes.
Entre eux, ils se sont neutralisés (Portugal-Mexique 2-2 et Allemagne-Chili 1-1) au cours d'une phase de groupes présentant une belle moyenne générale de 2,8 buts par match.
. Cristiano Ronaldo
Resté coi dans la tourmente médiatique, entre rumeurs de velléités de départ du Real Madrid et démêlés fiscaux, CR7 a parlé sur le terrain en étant décisif à chaque match: une passe décisive face au Mexique, le fameux but de la victoire contre la Russie (1-0) célébré de gestes signifiant "je suis ici et on se calme", enfin un penalty contre la Nouvelle-Zélande (4-0). Sur ses 10 tirs, il en a aussi expédié deux sur la barre transversale.
. Jeunesse allemande
Les meilleurs buteurs, avec deux réalisations chacun, sont Ronaldo mais aussi les attaquants allemands Stindl et Werner.
La Mannschaft ne comporte que trois champions du monde et présente l'effectif le plus jeune du tournoi (24 et 4 mois en moyenne). Malgré ce manque d'expérience, elle a tenu tête aux roués Chiliens, doubles champions d'Amérique du Sud, et remporté ses deux autres matches en marquant à chaque fois trois buts (3-2 contre l'Australie et 3-1 face au Cameroun).
Seul bémol dans la machinerie allemande de Joachim Löw, les gardiens, entre Leno fautif sur les deux buts australiens et Ter Stegen auteur d'un but contre son camp face au Cameroun après une grossière faute de main.
= LES BOFS =
. La vidéo
Utilisée pour la première fois dans un tournoi international A, l'assistance vidéo à l'arbitrage (VAR) a permis aux arbitres de prendre des décisions justes et rectifier des erreurs. Gianni Infantino s'était ainsi dit "extrêmement heureux" de la VAR au bout de la première journée, permettant aussi d'"améliorer la procédure et affiner la communication", selon le président de la Fifa.
Cela s'est néanmoins fait au prix d'émotions contrariées. Exemple: face au Cameroun (2-0), les Chiliens étaient en train de célébrer un but, assis à mimer une partie de console... vidéo, quand l'arbitre a annulé le but de Vargas. "Il manquait juste le spectacle à la pause et qu'on ajoute deux autres mi-temps pour que ce soit du foot américain", a grincé l'arrière gauche Beausejour.
Le temps de latence de l'analyse vidéo crée un nouveau sentiment. "Pour le fair-play c'est bien. Mais c'est un stress à chaque fois que l'arbitre y recourt, on souffre à chaque fois", selon le sélectionneur mexicain Juan Carlos Osorio.
Les entraîneurs ne comprennent pas toujours que telle action litigieuse ait été revue, et pas telle autre. Et il reste parfois de la confusion, déplorée par le sélectionneur portugais Fernando Santos face au Mexique. Ou quand l'arbitre d'Allemagne-Cameroun demande la VAR et sort le carton rouge à un joueur... avant de se raviser et d'expulser le bon.
. La Russie
Le pays hôte a été éliminé dès le premier tour. C'est sportivement un demi-échec à un an du Mondial. Aucun joueur ne s'est vraiment détaché, tous évoluent dans le Championnat russe, d'où l'idée d'un creux générationnel.
Mais c'était aussi la seule équipe non championne du tournoi. Vainqueur de la Nouvelle-Zélande (2-0), elle a perdu de peu face aux Portugais et Mexicains (1-0 et 2-1). "De l'Euro à aujourd'hui, nous avons fait un très bon saut qualitatif. Il y a des raisons d'aborder l'avenir avec optimisme", assure le sélectionneur Stanislav Tchertchessov.
= LES FLOPS =
. Akinfeïev
La responsabilité du gardien est engagée sur les trois buts encaissés par la Russie: deux têtes lobées, puis surtout lorsque le Mexicain Lozano, pas vraiment un monstre physique (1,74 m), est venu le battre de la tête à la limite de la surface. "Je suis convaincu qu'Akinfeïev continuera en sélection pour le plus grand plaisir de ses coéquipiers", l'a défendu Tcherchessov, lui-même ex-gardien, à propos du capitaine (31 ans) désormais centenaire en sélections.
. Bagarre générale
Dans un tournoi de très bonne tenue générale (deux cartons rouges seulement), la bagarre générale qui a éclaté à la fin de Mexique-Nouvelle-Zélande (2-1) a détonné. Elle fut aussi violente -échanges francs de coups de poings- que brève. L'arbitre, après avoir visionné la séquence sur le bord du terrain, n'a distribué que trois cartons jaunes.
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