Le 13 juin 2017, un salarié de La Poste s'est suicidé dans les locaux du centre de tri de Valframbert (Orne).
CGT, FO et Sud affirment qu'un cadre met "trop de pression" sur les agents. La Poste, qui aurait d'abord affirmé le contraire, reconnaît depuis peu l'accident du travail.
Fin 2016, les experts des comités d'hygiène et de sécurité de l'entreprise alertaient déjà le gouvernement précédent sur une vague de suicide alarmante.
Enquête interne
La Poste a ouvert une enquête interne, et propose d'indemniser la famille. La CGT repousse "cet arrangement" et explique que c'est pour "acheter" le silence de la famille et pour éviter les poursuites judiciaires.
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Après avoir respecté le temps du deuil de l'épouse du salarié (qui était âgé de 45 ans) et de ses trois enfants, la CGT porte l'affaire sur la place publique pour que ce type de situation cesse.
Le directeur régional de La Poste était au courant
Selon la CGT, la veille du suicide les syndicats avaient alerté le directeur régional de La Poste à Caen, des pressions exercées selon elle à l'agence d'Alençon.
Laurent Fromentin, délégué CGT-Télécom dans l'Orne:
[SON1]
Selon la CGT, cette situation à La Poste est notamment causée par le non-remplacement des départs en retraite: une cinquantaine en un an, sur le seul département de l'Orne, alors que la quantité de travail ne baisserait pas.
Réponse de La Poste
La direction régionale de La Poste, que nous avons sollicité, confirme dans une réponse écrite, que l'enquête paritaire interne débutera lundi 26 juin 2017. L'entreprise explique avoir fait une déclaration systématique à la Caisse Primaire d'Assurance Maladie, ce qui lui permet d'enquêter pour reconnaître l'accident, en accident du travail.
La Poste a proposé un accompagnement et un soutien à la famille : aide psychologique, aide financière pour faire face aux premières dépense, appui aux démarches administratives, intervention du médecin et de l'assistante sociale de La Poste.
En revanche, malgré notre insistance à ce sujet, La Poste n'a pas répondu à notre question concernant une aide financière qui serait sous condition de na pas avoir de poursuites judiciaires.
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