L'organisme public, qui anticipait à l'origine une croissance de 0,3% sur les trois premiers mois de l'année, avait déjà relevé de 0,1 point fin mai sa prévision, à 0,4%, à la faveur d'un investissement plus dynamique que prévu.
D'après l'institut statistique, l'investissement des ménages a progressé de 1% au premier trimestre, et celui des entreprises a augmenté de 1,9%.
Ce dernier a été favorisé par l'arrivée à échéance en avril du dispositif de suramortissement fiscal des investissements productifs, un mécanisme de déduction fiscale sur ces investissements qui a poussé les entreprises à en profiter massivement avant son expiration.
Les dépenses de consommation des ménages en biens et services ont quant à elles marqué le pas (0%), après avoir augmenté de 0,6% au trimestre précédent, affectées notamment par le repli des dépenses en énergie, dû à des températures hivernales clémentes.
Le commerce extérieur a quant à lui pesé sur la croissance, mais de façon plus limitée que ce qui avait été anticipé fin mai (impact de 0,6 point de croissance, contre 0,7 point). Les exportations se sont ainsi repliées de 0,7% tandis que les importations ont grimpé de 1,2%.
Malgré cette révision, l'institut statistique maintient inchangé son estimation de l'acquis de croissance, c'est-à-dire le niveau que le PIB atteindrait si l'activité ne progressait pas sur les trois prochains trimestres, à 0,9%.
D'après l'organisme public, la croissance devrait, aux deuxième et troisième trimestres, atteindre 0,5% du PIB, avant de retomber à 0,4% au dernier trimestre. Sur l'ensemble de 2017, elle devrait atteindre 1,6%, un niveau "inédit" depuis 2011.
Cette prévision est toutefois plus optimiste que celle de la Banque de France, du FMI et de la Commission européenne, qui tablent tous trois sur une hausse du PIB de 1,4%. Le précédent gouvernement prévoyait, lui, une croissance de 1,5%.
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