"Nous allons essayer de traiter le problème de l'asile de manière à réduire les délais de manière drastique", a-t-il déclaré lors d'un point presse à son arrivée au port de Calais.
En effet entre les diverses procédures "les gens ici restent 18 mois, deux ans, et ensuite ils n'en repartent plus", ce qui crée une "embolisation de l'ensemble des dispositifs", a-t-il déploré.
Ce plan, qui pourrait prendre la forme d'une communication en Conseil des ministres d'ici juillet, veut aborder la problématique de l'asile sur l'ensemble du territoire, mais aussi sous son aspect européen, a-t-on précisé dans l'entourage du ministre.
M. Collomb, qui effectuait sa première visite à Calais, a ainsi précisé "travailler avec nos collègues des pays européens" sur les migrants ayant transité par un pays avant d'arriver dans un autre, et aussi "en amont sur les réseaux de passeurs qui existent en Afrique", "le grand problème" aujourd'hui.
"Quand on pense que 65.000 personnes sont arrivées en Italie depuis le début de l'année, on se rend compte de l'ampleur du problème" et "nous sommes en train de discuter avec l'Union européenne et les pays d'Afrique de la possibilité de mieux maîtriser ces flux migratoires", a-t-il dit.
Il ne s'agit donc pas que de traiter la problématique de Calais, sur laquelle le ministre a réitéré son opposition à toute ouverture de centre qui risquerait de faire "appel d'air".
"Il faut traiter les problèmes, mais ils ne peuvent pas, compte-tenu du passé, l'être à Calais", et "nous ouvrons à travers la France un certain nombre de centres", a dit le ministre, en allusion aux centres d'accueil et d'orientation (CAO).
Il a par ailleurs rendu hommage aux force de l'ordre qui travaillent avec "beaucoup d'humanité" dans des conditions "pas toujours faciles". "Il n'y a pas d'un côté les policiers, les gendarmes qui seraient agressifs et de l'autre des migrants qui seraient d'une douceur légendaire", a-t-il affirmé.
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