C'est avec un air serein, presque détaché, que le jeune homme, vêtu d'un costume rouge à carreaux et d'un noeud papillon blanc s'est rendu sur le podium, un peu après 20h00 locales (vendredi 02h00 françaises), pour serrer la main du patron de la NBA, Adam Silver.
Retenu dès le 8e choix par les Knicks, Ntilikina est devenu le joueur français "drafté" le plus haut de l'histoire, devant Joakim Noah, sélectionné en 9e position par Chicago en 2007 et qui sera, dès octobre prochain, son coéquipier à New York.
Dès la descente du podium, des représentants des Knicks lui ont tendu un maillot de sa nouvelle équipe, floqué à son nom et frappé du numéro 17, comme l'année de cette draft.
C'est une consécration pour ce meneur longiligne de 1,96 m, élu meilleur jeune de ProA en 2016 et 2017. Il est déjà membre du cinq majeur de Strasbourg avec qui il disputera un cinquième match décisif à Chalon, dès vendredi, pour le titre de champion de France.
Retour en avion privé
Au bout d'un long marathon médiatique de près de trois heures, avec plateaux et interviews en série, casquette des Knicks sur la tête, Ntilikina s'est d'ailleurs mis en route pour l'aéroport, où l'attendait un avion privé pour la France.
Il sera ainsi de retour vendredi dans l'effectif strasbourgeois pour ce match d'appui, après trois jours d'une parenthèse new-yorkaise complètement folle.
"C'est un rêve devenu réalité (...). Les Knicks sont une grande équipe, avec une grande histoire", a-t-il expliqué.
Au moment fatidique, il a dit avoir ressenti "beaucoup d'émotions": "J'ai vraiment pensé à tout ce que j'ai vécu durant ma jeunesse. Ca m'a donné encore plus de motivation pour travailler encore plus", a-t-il expliqué.
Il s'est ensuite brièvement entretenu avec le président des Knicks, Phil Jackson, et le manager général Steve Mills.
Les deux dirigeants, qui l'ont retenu sans le soumettre à un essai, à la différence des autres recrues de la Draft, lui ont adressé "leurs félicitations", a-t-il expliqué: "Je leur ai dit que j'étais motivé de faire face au nouveau challenge."
'Beaucoup de business'
En théorie, les Knicks ont déjà un meneur titulaire, en la personne de Derrick Rose, meilleur joueur NBA en 2010-11.
Mais l'ancien des Bulls sort d'une saison en demi-teinte, encore une fois minée par les blessures, et il n'avait signé qu'un contrat d'un an à New York.
Légende de la NBA en tant qu'entraîneur, avec onze titres à son palmarès aux commandes des Chicago Bulls et des Los Angeles Lakers, le légendaire Phil Jackson peine à convaincre dans un rôle de dirigeant, trois ans après son arrivée à New York.
C'est, en effet, un club prestigieux mais en pleines turbulences que rejoint Ntilikina: les Knicks n'ont plus disputé les playoffs depuis 2013 et ont terminé la saison 2016-17 avec un bilan de 31 victoires pour 51 défaites.
Jackson est en froid avec la vedette de l'équipe, Carmelo Anthony, de même qu'avec la star montante Kristaps Porzingis.
Il a évoqué la possibilité de transférer les deux joueurs, ce qui lui a valu de sévères critiques.
Cette situation volcanique fait-elle peur à Ntilikina ?
"Je ne sais pas si c'est le mot", a-t-il répondu. "La NBA c'est beaucoup de business, d'échanges. Il faut apprendre et s'y préparer. Ce qui se passe autour des Knicks, peu importe, je me prépare à vivre tous ces nouveaux challenges."
A LIRE AUSSI.
NBA: quatre institutions au bord de la crise de nerfs
NBA: Golden State, un âge d'or qui ne fait que commencer
Les frères Ball, c'est de la balle
NBA: le choc Cleveland-Golden State en guise de cadeau de Noël XXL
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.