EDF et Areva ont manqué de transparence sur leur gestion des anomalies de la cuve de l'EPR, le réacteur nucléaire en construction à Flamanville (Manche). C'est en tout cas ce qu'estiment les experts du Haut comité pour la transparence et l'information sur la sûreté nucléaire (HCTISN).
Pas assez de communication
Dans un rapport, ils regrettent notamment que les deux industriels n'aient "pas expliqué au public l'origine de l'anomalie et l'historique de la conception de la cuve". Fin 2014, une concentration en carbone plus forte qu'attendue avait été détectée dans l'acier qui compose le fond de la cuve et son couvercle.
Dans le détail, le HCTISN regrette qu'Areva n'ait pas publié sur son site les réponses qu'elle a adressées à l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) sur le sujet tout comme le dossier rendu fin 2016, qui comprend les résultats des tests de résistance de la cuve.
Pas de plan B
Autre constat : EDF et Areva n'ont communiqué aucun scénario alternatif, dans le cas où l'ASN rendrait un avis négatif sur l'aptitude au service de la cuve de l'EPR. L'Autorité de Sûreté Nucléaire doit en effet rendre un premier avis début juillet sur cette pièce capitale du réacteur, puisqu'elle est la deuxième barrière contre la radioactivité.
Interrogée par l'AFP, EDF a affirmé communiquer "à chaque étape ou connaissance d'un fait nouveau".
Le Haut comité regroupe des représentants de tous les acteurs de la filière, ainsi que des associations.
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