La SIG, qui dispute sa cinquième finale de rang et qui tente de chasser le signe indien après quatre défaites (contre Nanterre en 2013, Limoges en 2014 et 2015 et Villeurbanne en 2016), est arrivée sur le parquet la rage au ventre, et a tenté d'imprimer un rythme élevé à l'Elan Chalon.
L'objectif fixé par l'entraîneur Vincent Collet avant le début de la rencontre était clair: créer rapidement un écart et ne pas laisser Chalon dans la partie, comme ce fut le cas samedi soir.
Passer de +10 à +15 et ainsi de suite pour annihiler tout espoir chez les joueurs de Jean-Denys Choulet, qui lui au contraire avait prévenu: "Si on reste au contact à cinq ou dix points dans le dernier quart-temps, ils vont avoir peur".
L'état d'esprit revanchard de la "SIG Army" était visible dès le début de la rencontre, comme ces dunks claqués par l'ailier fort Roméo Travis après deux minutes de jeu, de l'ailier Matt Howard malgré sa cote cassée, en cours de deuxième quart-temps, ou du pivot Mam Jaiteh.
La saison sur un match au Colisée
A l'image de sa saison, Strasbourg n'est jamais aussi bon que lorsqu'il se retrouve dos au mur. Lundi, les Alsaciens se trouvaient même au bord du précipice. Et c'est par la doublette américaine, l'arrière A.J. Slaughter et le meneur Erving Walker, passés tous les deux par Chalon-sur-Saône, que la révolte est passée.
La relation entre les deux a été parfaite du début à la fin et ils ont marqué à eux deux 44 points. Walker, en faute sur les dernières minutes fatales au Rhénus samedi soir, avec des pertes de balles qui ont relancé les Bourguignons, a enflammé la salle strasbourgeoise, transformée en étuve avec la chaleur régnant en Alsace.
L'écart est monté à 15 points au milieu du troisième quart-temps. Mais comme le craignait Collet, les Bourguignons sont revenus petit à petit pour égaliser à 3 min 30 sec de la fin, pour un finish à suspense, remporté cette fois-ci par la SIG.
L'Elan Chalon a certes laissé passer une première balle de match lundi en Alsace, mais aura l'avantage du terrain pour le match 5, dans son Colisée que seules trois équipes ont réussi à prendre d'assaut: Nancy et Monaco en saison régulière, et... Strasbourg en play-offs.
L'entraîneur de Monaco, 1er de la saison régulière mais éliminé dès les quarts de finale, affirmait qu'en France, le bonus de recevoir son adversaire était assez limité contrairement aux autres Championnats européens comme en Espagne ou en Italie.
Réponse vendredi soir sur le coup de 22h30.
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