Le chef de l'Etat a reçu le ministre, mis en cause dans une affaire immobilière, avant de s'entretenir avec le Premier ministre Edouard Philippe pour "caler le calendrier des prochains jours" alors que la démission du gouvernement et un remaniement sont attendus très prochainement.
De son côté, l'entourage de Richard Ferrand, interrogé par l'AFP, a "confirmé" l'information, ajoutant que le ministre avait "accepté" cette proposition.
"Le président voulait que Richard Ferrand prenne la tête du groupe car c'est un homme de confiance et d'efficacité", a-t-on déclaré de même source, faisant valoir que le ministre démissionnaire était "la clé de voûte du mouvement" politique du chef de l'Etat.
"Logiquement, il voulait qu'il soit à la tête du groupe le plus large de la Ve République", a ajouté l'entourage du ministre. Lors de leur entretien, Emmanuel Macron a affirmé que "Richard Ferrand était pour lui ce que Pierre Joxe (président du groupe PS à l'Assemblée de 1981 à 1984, ndlr) était à François Mitterrand", a-t-il poursuivi.
Bien implanté dans sa 6e circonscription du Finistère, le ministre a été confortablement réélu (56,53%) face à Gaëlle Nicolas (LR) dimanche en dépit des affaires le touchant.
Richard Ferrand fait l'objet d'une enquête préliminaire, après la publication fin mai d'un article du Canard enchaîné révélant que les Mutuelles de Bretagne avaient décidé en 2011, lorsqu'il en était directeur général, de louer des locaux commerciaux appartenant à sa compagne.
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