Chalon pourra même se permettre le luxe de perdre lundi soir, toujours à Strasbourg: l'Elan disposera en effet de l'avantage du terrain pour le match 5 décisif.
Le scenario auquel ont assisté les spectateurs du Rhénus, parmi lesquels l'entraîneur alsacien d'Arsenal Arsène Wenger, était digne des meilleurs films du maître du suspense au cinéma, Alfred Hitchcock.
La SIG menait tranquillement de 10 points à cinq minutes du buzzer, les hommes de Jean-Denys Choulet paraissaient sans solution pour dépasser des Strasbourgeois, peut-être un peu trop sûrs de leur fait.
Et puis la partie a basculé dans l'invraisemblable dans les deux dernières minutes: deux pertes de balle consécutives de Strasbourg, des Chalonnais qui prennent un point d'avance au tableau d'affichage, des Alsaciens à nouveau aux commandes, un contre de Frank Ntilikina sur possession bourguignonne.
Tout semblait alors encore en place pour que Strasbourg se mette en position favorable. Mais Ntilikina, encore lui, a manqué le tir de la victoire à six secondes de la fin.
La malédiction en finale
Et c'est finalement Jérémy Nzeulie, jusque-là peu en vue dans la partie, qui a pris ses responsabilités. "Je me suis dit une fois que j'avais la balle en mains, qu'il fallait que j'aille au tir au lieu de faire une passe qui risque d'être interceptée", a expliqué au micro de SFR Sport le héros de Chalon-sur-Saône.
"J'ai tenté et j'ai eu la chance de le mettre. C'est une énorme victoire pour nous", a-t-il ajouté.
Ce shoot au buzzer a assommé le Rhénus, et les Alsaciens pourraient avoir beaucoup de mal à s'en remettre, eux qui disputent leur cinquième finale de ProA de rang et qui tentent de vaincre une malédiction sur la dernière marche (quatre défaites de rang).
"J'ai dit aux joueurs dans les trois dernières minutes que si on veut gagner, il faut +trapper+ tous les +pick and roll+ (passer à deux défenseurs sur le porteur de balle, ndlr)", s'est félicité Jean-Denys Choulet.
En conférence de presse, l'entraîneur strasbourgeois Vincent Collet est apparu totalement abattu, ne répondant pas aux questions des journalistes, la mine déconfite.
"Ca nous fait mal, on fera mieux le prochaine fois. C'est très difficile, ça crève le coeur, on sentait qu'on allait gagner", a pesté l'arrière de Strasbourg A.J. Slaughter.
Les Chalonnais, dominés lors du match 2 dans leur quasi imprenable Colisée, ont pu compter sur le réveil de leur meneur de jeu américain John Roberson (20 pts), absolument intenable et qui grâce à ses paniers à trois points, a maintenu l'Elan en vie.
"On intercepte deux ballons qui nous permettent de revenir très près, derrière ça a mis la pression de leur côté, et ils ont raté des shoots", s'est félicité Nzeulie.
A charge de revanche pour les Alsaciens, lundi soir dans un match 4 où ils joueront leur survie pour ne pas renforcer leur image du "Poulidor du basket français".
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