Les Bleues commencent leur tournoi vendredi par un match contre la Slovénie, "une équipe qui monte en puissance avec de jeunes joueuses", selon Dumerc, mais c'est samedi qu'elles passeront leur premier très gros test contre la Serbie.
Si elles veulent terminer premières de leur groupe et se qualifier directement pour les quarts de finale en s'évitant un barrage, les joueuses de Valérie Garnier devront l'emporter sur l'équipe qui les a privées du titre européen il y a deux ans et de la médaille de bronze olympique à Rio.
La sélectionneuse dispose d'une équipe assez différente de celle de l'été dernier. Forfait à la dernière minute au Brésil à cause d'une entorse à la cheville, Dumerc est revenue pour un dernier tour de piste en bleu, à bientôt 35 ans, pour "terminer sur une compétition".
En revanche les Françaises ont perdu leurs deux joueuses les plus physiques à l'intérieur, Isabelle et Sandrine Gruda. La première, gênée par des problèmes au genou, a tiré un trait définitif sur l'équipe de France à seulement 31 ans. La seconde fait l'impasse sur la campagne de 2017 pour se consacrer à son futur mariage. Deux absences que tentera de compenser Helena Ciak, la récente championne d'Europe des clubs avec les Russes de Koursk.
Cinq sur cinq en préparation
Les Bleues ont fait une préparation courte mais sans faute: cinq victoires en cinq matchs, dont une très probante contre l'Espagne (65-56), autre prétendant au titre, dimanche à Mulhouse, ou Gaëlle Skrela et Céline Dumerc ont joué leur dernier match international devant le public français. Cette dernière avait, quelques jours avant contre le Monténégro, battu le record des sélections avec une 255e cape.
Fidèle à son style, l'équipe de France misera sur sa présence en défense et ses qualités à la course pour "fatiguer les adversaires", en essayant de limiter les pertes de balles. "L'intensité physique et défensive, c'est notre marque de fabrique parce qu'on a la chance d'avoir des athlètes. Cette pression qu'on inflige aux autres, ça use quand on arrive à le faire pendant quarante minutes", explique Valérie Garnier.
Elle pourra s'appuyer sur des joueuses comme l'intérieur Endy Miyem, l'une des deux seules avec Dumerc à avoir vécu l'aventure des "Braqueuses", vice-championnes olympique à Londres, et Valériane Ayayi, championne de France en mai avec Villeneuve d'Ascq. On suivra aussi les performances des jeunes Alexia Chartereau (18 ans), Marine Johannes (22 ans) et Olivia Epoupa (23 ans), cette dernière jouant pour la dernière fois la doublure de Dumerc à la mène avant de prendre les rênes.
L'"objectif nécessaire" de Valérie Garnier est de terminer dans les cinq premiers pour se qualifier pour le Mondial-2018 en Espagne (ou dans les six si les Espagnoles sont dans le top 5), ce qui fait du quart de finale le match-clef de la compétition. "Mais bien sûr on aimerait toutes être sur le podium", déclare la sélectionneuse.
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