"Je suis contente d'avoir passé la philo, c'est un poids en moins", lâche Jade, 19 ans, en terminale littéraire (L), qui a choisi le commentaire de texte sur Rousseau. Elle redoutait l'épreuve car, en raison de "quelques soucis avec le prof" durant l'année, elle ne maîtrisait "parfaitement aucune des notions".
Finalement, "ça c'est bien passé", même si elle a eu "un peu de mal à se concentrer". La note visée ? "Je dirais 14 minimum, mais c'est tellement aléatoire"...
Estelle, 17 ans, en terminale L également, est contente de pouvoir enfin passer à autre chose: "Hier, j'avais le cerveau en surchauffe. Je me suis endormie en pensant philo, dans la nuit j'ai rêvé de philo, et au réveil, je cogitais encore sur de la philo !" Au final, elle a trouvé l'extrait du "Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes" de Rousseau "vraiment faisable".
Dans les couloirs du lycée situé dans le 16ème arrondissement de la capitale, de petits groupes se forment au fur et à mesure que les élèves quittent les salles d'examen. Une question revient: "T'as écrit combien de pages ?"
"C'est dur, j'ai galéré. Je suis sûre que j'ai fait un hors sujet", soupire Aminta, 17 ans, en terminale économique et sociales (ES).
Sa copine Camille tente de la rassurer: "En philo, on ne peut jamais être vraiment content de soi, ça dépend des correcteurs". Elle-même n'a planché que trois heures sur les quatre heures imparties pour l'épreuve: "Je crois que je me suis un peu précipitée sur mon plan. On conseille généralement de travailler une heure et demie sur le brouillon, là je l'ai fini au bout d'une heure"...
"Pas la copie de l'année"
Margaux, 18 ans, en terminale ES, a été encore plus rapide: elle est restée moins de deux heures à plancher sur l'explication de texte extrait du "Léviathan" de Thomas Hobbes. Un choix qui, pense-t-elle, lui permettra de s'assurer la moyenne. Inscrite l'an prochain dans une école d'assistante vétérinaire, elle espère obtenir le bac cette année pour "en être débarrassée".
Certains ont eu de la chance, comme Taeho, 18 ans, en terminale ES, qui a bûché sur la question "L'oeuvre d'art est-elle nécessairement belle ?". "On l'a eu au bac blanc en mars! J'y croyais pas quand j'ai vu ça", se réjouit le lycéen. Même s'il regrette aujourd'hui de "ne pas avoir fait suffisamment gaffe à la correction"...
Juste avant l'épreuve, Hugo, 17 ans, confessait ne pas avoir beaucoup révisé la philo, "juste les concepts de base". Après avoir rendu sa copie, il se dit plutôt soulagé: "franchement, je pensais que ce serait plus dur, ce ne sera pas la copie de l'année, mais ce n'est pas catastrophique".
Ce futur étudiant en Staps (sciences et techniques des activités physiques et sportives) a prévu de décompresser dans l'après-midi avec un peu de natation, avant de "bachoter pour demain".
Car, plus que la philo, tous disent avant tout redouter l'histoire-géo qui a lieu vendredi pour le bac général et certaines filières du bac technologique. "La philo, on peut toujours trouver quelque chose à dire, alors que l'histoire-géo, il faut connaître par coeur", souligne Nicolas, 17 ans.
Solène, 17 ans, en terminale littéraire, prévoit de relire ses fiches "jusqu'à minuit". Hugo va miser sur la chance en révisant les sujets qui ont selon lui, "le plus de probabilité de tomber". "Et après, on croisera les doigts"...
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