"Dans certains cas, les capacités sont limitées à cause du manque de locaux, et en deux mois nous n'allons pas pousser les murs. Par contre, quand cela est possible, nous allons donner des moyens supplémentaires aux établissements afin qu'ils dédoublent les amphithéâtres", a-t-elle déclaré dans un entretien au Parisien.
Elle a une nouvelle fois critiqué le tirage au sort, pratiqué dans certaines filières pour déterminer les étudiants habilités à entamer tel ou tel cursus lorsque le nombre de candidatures dépasse les capacités. Elle "ne souhaite pas qu'on soit dans la même situation l'an prochain". Eliminer le tirage au sort est "mon objectif", ajoute-t-elle.
Si la situation des futurs étudiants en Paces (première année commune aux études de médecine) en Ile-de-France a été réglée cette année, il n'en sera pas de même pour Staps (sciences et techniques des activités physiques et sportives), filière la plus touchée par le tirage au sort, reconnaît-elle. "Ce serait mentir de dire qu'on pourra trouver une solution pour tous".
Pour les deux autres filières dites "sous tension" (demandes supérieures au nombre de places), à savoir droit et psychologie, "la situation est intermédiaire" et "on arrivera à une amélioration significative".
"Il est clair" qu'il va falloir augmenter les ressources aux universités "pour accompagner la poussée démographique", déclare la ministre, qui dit n'avoir pas encore chiffré cet effort. Elle note qu'un Livre Blanc sous le précédent quinquennat et la Conférence des présidents d'université (CPU) estiment cet effort à un milliard d'euros supplémentaires par an pendant dix ans.
Frédérique Vidal veut également s'inspirer "d'initiatives locales" et "travailler sur l'orientation" des lycéens, bien en amont des derniers mois de la classe de Terminale, année de l'inscription sur la plateforme APB.
Une nouvelle hausse (46.000 cette année) des candidatures sur APB s'est traduite par une poussée du nombre d'étudiants placés en listes d'attente, à l'issue de la première vague de réponses le 8 juin. Une situation qui a suscité les protestations des syndicats étudiants et des fédérations des parents d'élèves. Et plongé dans le désarroi les lycéens de Terminale, qui passent actuellement le bac.
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