A 60 ans, Li Congshu enfonce sa perche au fond des eaux vertes du lac de barrage qui sépare son école primaire du village où vit une dizaine d'élèves. "Je n'ai pas le choix parce qu'à pied le détour serait beaucoup trop long pour eux. Le chemin le plus court passe à travers le lac", explique l'enseignant-rameur. "C'est pour ça que j'ai acheté un bateau pour les transporter".
Car non content de ramer bénévolement, Li Congshu a tiré aussi sur ses propres économies pour financer l'achat des barques: il en est à la cinquième, la première date d'il y a plus de vingt ans quand il s'est fait rameur de barque scolaire.
"C'est devenu une partie de ma vie, comme l'enseignement", dit-il.
En plus de ses fonctions de transporteur et de directeur, Li Congshu enseigne aussi dans l'une des cinq classes de sa petite école du district de Dazu, dans l'immense municipalité de Chongqing.
"Les gens me disent d'arrêter le bateau parce que j'ai atteint la soixantaine, mais il n'y a pas d'autre solution. Ils ne veulent pas payer quelqu'un pour ramer, je dois donc continuer", explique-t-il.
La traversée dure environ une demi-heure -- cela prendrait deux heures aux enfants pour venir à pied. Mais comme le directeur habite à l'école, il doit d'abord aller chercher ses élèves le matin, puis rentrer seul le soir, soit au total deux heures par jour à pousser sur sa perche.
"Il n'y a jamais eu d'incident. Tout le monde reconnaît que c'est sûr", dit-il.
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