"La Corée du Nord a tiré plusieurs engins non identifiés, présumés être des missiles sol-mer, ce matin depuis un lieu situé non loin de Wonsan", ville côtière de l'est du pays, a indiqué le ministère.
Il s'agit du quatrième tir nord-coréen en moins de cinq semaines, alors que de nombreuses résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU interdisent à Pyongyang de poursuivre ses programmes balistique et nucléaire, et que Washington menace le pays d'une intervention militaire.
Le Japon "ne pourra jamais toléré ce genre de provocation", a protesté le porte-parole du ministère japonais des Affaires étrangères, Fumio Kishida, ajoutant toutefois que les tirs n'avaient "pas eu de conséquences immédiates sur la sécurité du Japon".
La régime nord-coréen avait confirmé fin mai avoir procédé à un nouveau tir de missile balistique, supervisé par le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un. Le missile s'était abattu en mer dans la zone économique exclusive du Japon.
Vendredi dernier, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité une résolution qui sanctionne 14 responsables nord-coréens, dont le chef présumé des services d'espionnage, et 4 entités, en réponse à la poursuite par la Corée du Nord de son programme d'armement.
Mais, dimanche, Pyongyang a qualifié ces sanctions de "mesquines" et assuré qu'il poursuivrait son programme de missiles et d'armement nucléaire.
Pour le professeur Yang Moo-Jin, de l'Université d'études nord-corénnes de Séoul, Pyongyang a voulu par ces nouveaux tirs montrer à la communauté internationale que "les sanctions ne pourront pas le mettre à genoux".
Alourdir les sanctions
La Corée du Nord "montre aussi son mécontentement devant l'arrivée d'un sous-marin nucléaire amricain en Corée du Sud", a-t-il déclaré à l'AFP, en référence à l'USS Cheyenne, un bâtiment de 6.900 tonnes, qui mouille au port de Busan depuis mardi, en provenance de Pearl Harbor.
La flotte américaine du Pacifique a procédé à une démonstration de force depuis deux semaines, avec des manoeuvres navales en mer du Japon mobilisant des porte-avions et des navires d'accompagnement, un message clairement dirigé contre Pyongyang.
L'ONU a déjà adopté l'an dernier deux résolutions pour alourdir les sanctions économiques contre la Corée du Nord, qui est déjà sous le coup de six séries de sanctions depuis son premier essai nucléaire effectué en 2006.
Pyongyang, qui a procédé à des dizaines de tirs de missiles et à deux essais nucléaires depuis le début 2016, cherche à mettre au point un missile balistique intercontinental (ICBM) capable de porter le feu nucléaire sur le continent américain, ce qui, selon le président américain Donald Trump, "n'arrivera pas".
Fin mai, Washington a annoncé avoir testé avec succès, pour la première fois, l'interception d'un missile balistique intercontinental, envoyant un message à la Corée du Nord qui cherche à se doter de cette arme nucléaire de longue portée.
A Singapour samedi, le secrétaire américain à la Défense, Jim Mattis, s'en est pris à la Corée du Nord, dont le programme nucléaire militaire est "une menace pour nous tous", a-t-il dit.
La Chine, seul allié de la Corée du nord, avec laquelle elle entretient toutefois des relations délicates, a fait savoir qu'elle s'opposait à de nouvelles sanctions et préconisait le dialogue avec Pyongyang.
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