Illustration au Shilla Stay de Cheonan, le plus bel hôtel de la ville, celui où l'équipe de France avait posé ses valises pendant le premier tour.
Deux Français d'une soixantaine d'années échangent quelques minutes avant de partir assister à un nouveau match. L'un affirme être envoyé par le PSG, l'autre par l'Olympique de Marseille. "Mais on s'entend bien", sourient-ils.
Tout en insistant pour rester "incognito", ils racontent simplement qu'ils ont vu des "bons joueurs" dans cette Coupe du Monde, mais "pas de grands joueurs" comme dans les éditions passées.
Ils se souviennent encore du Mondial des moins de vingt ans en 2005, aux Pays-Bas, celui où le talent de l'Argentin Lionel Messi avait sauté aux yeux de tous les scouts de l'époque.
Ils rappellent également un certain nombre d'absences cette année comme la révélation française Kylian Mbappé, mais aussi un milieu offensif allemand de 17 ans, Kai Havertz, qui évolue au Bayer Leverkusen.
Les agents, venus représenter leurs joueurs, sont plus diserts. C'est le cas de Joaquim Batica, qui s'est spécialisé dans le foot costaricien et "plus largement d'Amérique centrale".
'Etre pris plus au sérieux'
Pendant ce Mondial, "j'ai pu faire la connaissance de beaucoup de scouts. Sur ces tournois-là, on rencontre beaucoup de monde", témoigne cet agent français, qui a assisté entre autres à la rencontre entre le Honduras et la France.
"Quand vous êtes sur une compétition qui se joue aussi loin que la Corée du Sud, vous êtes pris un peu plus au sérieux que si vous croisez quelqu'un dans Paris ou dans une compétition dans l'hexagone. Vous êtes plus crédible en étant en Corée du Sud, puisque vous êtes vraiment en situation professionnelle", poursuit-il.
Lui a vu de "bons joueurs" et une "compétition de qualité". "Evidemment on parle d'une Coupe du Monde, donc les meilleurs joueurs du monde de cette catégorie sont censés être présents pour chaque pays".
Au total, selon un porte-parole de la Fifa, "plus de cinquante clubs ou fédérations ont envoyé des représentants dans cette Coupe du Monde U20 en Corée du Sud, la plupart étant issus des grands championnats européens".
Toujours plus de scouts
"A chaque édition, le nombre de scouts augmente. Cela prouve que le tournoi met en vedette à la fois des talents établis et des nouveaux-venus prêts à montrer ce qu'ils valent au niveau international", se réjouit l'organisation.
Dans le staff de l'équipe de Zambie, qui s'est offert un joli parcours dans ce Mondial, jusqu'en quart de finale, on reconnaît que certains scouts ont frappé à la porte.
Et qu'il est parfois difficile de trouver le bon équilibre: protéger son effectif pour qu'il reste concentré sur la compétition, tout en mettant en lumière des jeunes talents - principalement offensifs côté zambiens - qui ont rarement l'occasion de bénéficier d'une telle exposition.
Parmi les scouts présents, un certain nombre ne sont venus que pour le premier tour afin d'assister à un maximum de rencontres, à l'instar de Thomas Hengen, un ancien défenseur allemand reconverti en recruteur pour des clubs anglais comme West Ham. Quant aux joueurs qu'ils ont repérés, ils le gardent pour eux, bien entendu...
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