C'est l'appel au secours d'une mère. Samedi 10 juin 2017, cela fera un an que son fils a dû prendre la porte de l'Institut médico-éducatif de Fleury-sur-Orne aux portes de Caen (Calvados), suite à une altercation avec un membre du personnel. Âgé de 19 ans, Élie souffre depuis la naissance d'un retard mental. Des comportements violents et impulsifs lui ont coûté sa place dans cet établissement spécialisé.
Le quotidien est devenu un calvaire
"Du jour au lendemain, avec mon mari, nous nous sommes retrouvés sans structure pour l'accueillir, explique sa mère, Martine Frémont. Une fois âgé de 18 ans, il est devenu plus facilement expulsable et les Établissements et services d'aide par le travail accueillent très rarement, les jeunes handicapés avant 20 ans." Le quotidien est devenu un calvaire.
Son dossier passera en commission à la fin du mois de juin à la Maison départementale des personnes handicapées du Calvados à Caen, seul organisme habilité à orienter les individus dans cette situation. "Nous pouvons recommander aux jeunes adultes handicapés de rejoindre un Esat, mais parfois, en fonction du profil, nous proposons de rejoindre un autre établissement", évoque Annie Coletta, directrice de la MDPH. En attendant de trouver une place dans un centre spécialisé, Martine Frémont aurait bien vu son fils dans une ferme, "à aider un agriculteur. Il aime le grand air et les travaux manuels, mais la loi ne permet pas d'embaucher quelqu'un contre un toit et une assiette !" Elle craint que son fils ne se marginalise et "termine en prison, après avoir fait une bêtise".
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