La Maison Blanche a également annoncé plusieurs autres rendez-vous dédiés à ce vaste chantier au cours de la semaine, qui risque toutefois d'être dominée par l'audition jeudi au Congrès de l'ancien directeur du FBI James Comey sur les possibles interférences russes dans la dernière présidentielle américaine.
La première initiative de l'exécutif consiste à réformer le système de régulation aérienne aux Etats-Unis en confiant à un nouvel organisme privé et non-lucratif la charge d'assurer le trafic dans le ciel américain.
A l'heure actuelle, la tâche est assurée par l'agence fédérale de l'aviation (FAA) qui a également pour mission d'en contrôler le bon fonctionnement.
Les Etats-Unis vont entrer "dans une nouvelle ère du secteur aérien", a assuré le président lors d'une allocution à la Maison Blanche, affirmant qu'il "était plus que temps d'agir".
"Pendant trop longtemps, notre pays a toléré des retards inacceptables aux aéroports, de longs temps d'attentes sur le tarmac et le ralentissement du commerce", a-t-il ajouté.
Supprimer ce système où la FAA est à la fois juge et partie permettra, selon la Maison Blanche, de moderniser le contrôle aérien, de réduire les retards sur les vols, de réaliser des économies de carburant et d'améliorer la sécurité.
Si cette réforme est approuvée par le Congrès, les quelque 30.000 contrôleurs aériens américains seront réaffectés au sein de la nouvelle entité qui sera financée exclusivement par les compagnies aériennes.
Le syndicat des contrôleurs aériens, la National Air Traffic Controllers Association, a assuré partager la volonté de "moderniser" le système mais a dit attendre de connaître les détails de la proposition pour donner son approbation.
Airlines for America, le lobby des compagnies aériennes américaines, a, de son côté, salué un projet présidentiel qui permettrait de "mettre le gouvernement hors-jeu" afin de moderniser le système et "maintenir le leadership mondial" des Etats-Unis dans l'aviation.
A l'inverse, l'association de passagers FlyersRights a dénoncé une initiative qui revient, selon elle, à "confier aux compagnies aériennes le contrôle d'un bien public crucial" et "à leur donner le droit quasiment sans limites d'imposer de nouveaux frais" aux passagers.
Le président américain a également prévu plusieurs autres rendez-vous cette semaine pour mettre en musique sa politique de grands travaux aux Etats-Unis, qu'il a chiffrée pendant sa campagne à 1.000 milliards de dollars, et se rendra ainsi mercredi à Cincinnati, dans l'Ohio (nord), pour évoquer la modernisation du transport par voies fluviales.
Jeudi, le président américain aura toutefois à faire face aux conséquences potentiellement dévastatrices de l'audition de M. Comey, qu'il a limogé de son poste de directeur du FBI à la mi-mai.
Le sujet de l'éventuelle collusion entre des membres de l'équipe de campagne de Donald Trump et la Russie devrait être abordé pendant ce témoignage très attendu.
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