La police de Coblence (ouest) a indiqué disposer "d'éléments concrets, au vu desquels une possible menace terroriste n'est pas à exclure", dans un communiqué diffusé au premier jour de l'événement, où 90.000 spectateurs étaient attendus, et qui doit s'achever dimanche.
Vendredi soir, la tête d'affiche devait être le groupe berlinois Rammstein.
"Comme la sécurité est la priorité et que toute mise en danger des festivaliers doit être autant que possible évitée, il a été décidé de suspendre le festival pour aujourd'hui", poursuit la police, sans précisions sur la nature de la menace et les éléments tangibles dont elle dispose.
Les organisateurs de leur côté ont prié les visiteurs, dans un message distinct, de se diriger "dans l'ordre et le calme vers les sorties et les terrains de camping" afin de "soutenir les investigations de la police".
Ils ont dit espérer que le festival, qui s'étend en partie sur la ligne des stands du célèbre circuit automobile du Nürburgring, reprenne dès samedi.
L'événement avait été en partie annulé l'an dernier en raison de violents orages, la foudre ayant fait des dizaines de blessés.
Essor islamiste
La police a précisé que la sécurité de "Rock am Ring" avait déjà été renforcée dans la foulée de l'attentat commis le 22 mai à Manchester après un concert de la chanteuse pop américaine Ariana Grande, avec "1.200" hommes supplémentaires déployés près du village d'Adenau, dans le massif de l'Eifel.
Les autorités allemandes sont par ailleurs sur le qui-vive en raison de la menace islamiste pesant sur l'Allemagne, particulièrement depuis un attentat au camion-bélier revendiqué par le groupe Etat islamique qui a fait 12 morts en décembre dernier sur un marché de Noël à Berlin.
Les mouvements islamistes potentiellement violents ont connu ces deux dernières années un essor dans le pays. Les services du renseignement intérieur estiment à environ 10.000 le nombre d'islamistes radicaux en Allemagne, dont 1.600 soupçonnés de pouvoir passer à la violence.
Outre l'attaque au camion-bélier à Berlin, l'EI a revendiqué en 2016 un meurtre à Hambourg (nord), un attentat à la bombe à Ansbach (sud) qui avait fait 15 blessés et tué l'assaillant, ainsi qu'une attaque à la hache dans un train en Bavière (5 blessés) dont l'auteur a été abattu par la police.
Fausses alertes
Si le meurtre n'a jamais été élucidé, les trois autres attentats revendiqués ont été commis par des demandeurs d'asile --un Tunisien, un Syrien et un Afghan-- arrivés en Allemagne lors de la crise migratoire de 2015. La chancelière Angela Merkel avait alors ouvert les portes du pays à quelque 900.000 demandeurs d'asile.
L'Allemagne a également connu une série de fausses alertes, notamment lors du match de football Allemagne-Pays-Bas annulé moins d'une heure avant la rencontre à Hanovre (nord), le 17 novembre 2015, quatre jours après les attentats de Paris.
La gare centrale de Munich (sud) et celle de Pasing, à l'ouest de la ville, avaient par ailleurs été évacuées dans la nuit du 31 décembre 2015, en raison d'une crainte d'attentat suicide. Aucune arrestation n'avait eu lieu dans ces deux affaires.
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