Cette plainte contre X sur le fondement du délit d'abus de confiance vise "Richard Ferrand, mais également les membres du conseil d'administration des Mutuelles de Bretagne (qu'il dirigeait) ainsi que la bénéficiaire de l'opération, à savoir la compagne de M. Ferrand", a détaillé Jean-Christophe Picard, président d'Anticor.
A travers cette initiative, l'association "s'interroge sur l'intérêt de la convention" passée entre les Mutuelles de Bretagne et la compagne de M. Ferrand, et "souhaite qu'une enquête soit diligentée pour déterminer les responsabilités", a-t-il ajouté.
Le ministre, un ex-socialiste rallié de la première heure à Emmanuel Macron, est confronté à une polémique et à des appels à la démission depuis des révélations notamment sur une location immobilière des Mutuelles de Bretagne impliquant sa compagne.
"La question est de savoir si la convention de bail qui liait les Mutuelles de Bretagne à la compagne de M. Ferrand à travers une SCI a été réalisée ou conclue dans l'intérêt des Mutuelles ou dans l'intérêt de cette proche en violation des droits des adhérents qui versent des cotisations, ce qui serait constitutif d'un enrichissement personnel", a expliqué l'avocat de l'association, Jérôme Karsenti.
Pour l'avocat, "il ne peut pas ne pas y avoir d'enquête". L'association a décidé de saisir la justice après l'annonce vendredi du parquet de Brest qu'il n'ouvrirait pas d'investigations. Par ailleurs, une source proche du dossier avait fait savoir mercredi dernier que le parquet national financier (PNF) n'était pas compétent "à ce stade" pour ouvrir une enquête.
Au moment où le gouvernement planche sur une loi sur la moralisation de la vie politique, Richard Ferrand a vigoureusement démenti toute irrégularité et a exclu de démissionner. "Tout ce que j'ai fait dans ma vie professionnelle est légal, public, transparent, validé par un conseil d'administration qui a d'ailleurs exprimé son soutien", a-t-il déclaré mercredi
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