Il y a dix jours, Zverev, 20 ans, avait fait très forte impression en dominant Novak Djokovic en finale au Foro Italico. C'était sa première victoire dans un Masters 1000 et déjà son troisième titre de la saison après Montpellier et Munich.
Ce succès qui l'avait propulsé dans le top 10 semblait annoncer un rapide avènement en Grand Chelem. Mais ces tournois requièrent une tout autre expérience. Ce n'est pas un hasard que seuls deux joueurs de l'âge de Zverev se sont imposés à Paris depuis vingt ans: Rafael Nadal en 2005 et Gustavo Kuerten en 1997.
En héritant de Fernando Verdasco, un joueur de 33 ans à la cuirasse bien tannée par 13 participations, l'Allemand d'origine russe avait fait une très mauvaise affaire.
Le Madrilène, gaucher surpuissant du fond du court, a été 9e mondial en 2009. S'il a reculé depuis quelques années (37e), il s'est fait une spécialité d'embêter les cadors. En 2016, il avait cueilli à froid Rafael Nadal au premier tour de l'Open d'Australie. Cette année encore, il était passé à un cheveu de la victoire contre Djokovic en demi-finale du tournoi de Doha (cinq balles de match).
Zverev s'est laissé repousser beaucoup trop loin de sa ligne de fond de court par les gros lifts de Verdasco et n'a pas su prendre l'initiative dans l'échange. C'était déjà le cas lundi soir, avant que le match soit interrompu par l'obscurité à un set partout. Et encore plus mardi, la nuit n'ayant apparemment pas porté conseil.
"Il a très bien joué et très intelligemment. J'ai joué très court et très défensif", a reconnu le grand Allemand (1,97 m), qui devra attendre pour atteindre la deuxième semaine d'un tournoi majeur.
Del Potro cinq ans après
Lucide, il ne s'est cherché aucune excuse mais a voulu dédramatiser son échec. "Le monde ne va pas s'arrêter de tourner. Je dois bien sûr m'interroger sur ma façon de jouer aujourd'hui, mais il n'y a rien de tragique là-dedans. Je vais prendre quelques jours de repos avant de me préparer pour le gazon car ces dernières semaines ont été très dures. C'était positif bien sûr, mais fatigant", a dit Zverev, quatrième à la "Race", le classement sur les seuls résultats de 2017.
Stan Wawrinka sait que les premiers tours de Grand Chelem sont souvent difficiles, surtout pour les joueurs qui comme lui disputent un tournoi juste avant de venir à Paris. Il avait perdu d'entrée en 2014 et 2006 et bataillé pendant cinq sets en 2016, 2012, 2009 et 2007.
Cette fois-ci, le Slovaque Jozef Kovalik, issu des qualifications, ne l'a pas inquiété (6-2, 7-6, 6-3). Vainqueur à Genève samedi, il n'a pas eu de problème de transition.
L'Argentin Juan Martin Del Potro a remporté son premier match à Roland-Garros depuis 2012 aux dépens de son compatriote Guido Pella 6-2, 6-1, 6-4. Le Sud-Américain, ancien 4e mondial, a manqué les quatre éditions précédentes à cause de blessures, notamment au poignet.
Le tableau féminin a perdu un deuxième top 10 au premier tour, deux jours après la N.1 mondiale Angelique Kerber: la Britannique Johanna Konta (8e), battue par la Taïwanaise Hsieh Su-Wei (109e) 1-6, 7-6 (7/2), 6-4.
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