Dans un tempo surprenant, le président américain Donald Trump annonçait, au même moment, d'un tweet, qu'il trancherait "la semaine prochaine" sur un éventuel retrait de l'accord de Paris, source du désaccord avec ses partenaires européens.
"La discussion sur le sujet du climat a été très difficile, pour ne pas dire pas du tout satisfaisante", a affirmé la chancelière allemande Angela Merkel.
"Nous avons une situation à six contre un, ce qui signifie qu'il n'y a encore aucun signe quant à savoir si les Etats-Unis resteront ou non dans l'accord de Paris" sur le climat", a-t-elle ajouté.
Le climat et le commerce international constituent les deux grands points de divergence entre les Etats-Unis et ses partenaires du G7 (Grande-Bretagne, Allemagne, France, Canada, Italie, Japon), réunis depuis vendredi à Taormina, en Sicile.
M. Trump, qui avait averti avant le G7 qu'il ne déterminerait sa position qu'après ce sommet, n'a pas varié dans sa position, malgré les plaidoyers des six autres dirigeants en faveur de l'accord de Paris.
L'Elysée se refuse à parler d'"échec", même s'il reconnaît que "ce n'est pas une formulation idéale".
L'accord de Paris, conclu en novembre 2015, vise à contenir la hausse de la température mondiale sous la barre des 2°C par rapport aux niveaux préindustriels.
Les Etats-Unis pourraient sortir purement et simplement de cet accord âprement négocié ou rester mais annoncer une révision à la baisse de leur objectifs de réduction d'émissions de gaz à effet de serre.
L'administration Trump estime que les niveaux sur lesquelles l'administration de Barack Obama s'est engagée constitueraient un frein à la croissance économique américaine, une analyse qui ne fait pas, loin s'en faut, l'unanimité parmi les économistes.
Sur l'autre question épineuse du G7, le commerce, les Français espèrent que le communiqué final fera une référence explicite au système multilatéral et à l'OMC (Organisation mondiale du commerce)
Donald Trump, qui prône un certain nationalisme économique pour favoriser le "made in America", a décidé fin avril le "réexamen" de tous les accords commerciaux signés par les Etats-Unis, dont celui de l'OMC, afin de lutter contre les "violations et abus" qu'ils entraînent,selon lui.
Depuis son arrivée au pouvoir, l'administration Trump a critiqué le système de règlement des conflits de l'OMC, son outil clé pour éviter des guerres commerciales, et aurait même, selon la presse américaine, envisagé d'ignorer purement et simplement ses décisions, menaçant de facto la fonction même de l'OMC.
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