. Angers, plus qu'un "Petit Poucet"
"C'est la Coupe du centenaire et nous, on arrive un peu comme un cheveu sur la soupe", reconnaît bien volontiers l'entraîneur du SCO d'Angers dans l'auditorium du stade de France vendredi.
Et pour cause: son équipe, dont "la plupart des joueurs viennent pour la première fois au Stade de France", selon le capitaine Cheikh Ndoye, lutte pour le maintien en Ligue 1 depuis deux saisons.
Elle dispose, avec 25 millions d'euros, du "plus petit" budget de l'élite, et son palmarès n'est riche que de deux titres de champion de Division 2, l'ancêtre de la Ligue 2, en 1969 et 1976, et d'un titre de champion de France... amateur en 1943.
Angers n'a, en outre, disputé qu'une finale de Coupe de France jusque-là, en 1957, tandis que le PSG tentera d'empocher samedi une 11e Coupe de France qui en ferait le club le plus titré dans cette exercice, devant le rival marseillais.
Le PSG est bien sûr grandissime favori de cette finale, avec ses 500 millions d'euros de budget, sa myriade de stars et son entraîneur trois fois vainqueurs de l'Europa League. Il a aussi été sacré six fois champion de France et a remporté sept Coupes de la Ligue, dont la dernière cette saison.
. Pas si déséquilibré
Bref, la 100e édition de la Coupe de France va s'achever par une affiche déséquilibrée où "tout peut se passer", selon l'expression consacrée, et selon un scénario qui a fait la légende de cette compétition où des équipes taillées pour l'Europe se retrouvent parfois à défier des clubs amateurs.
Ce n'est toutefois pas exactement le niveau des joueurs de Stéphane Moulin. Après avoir passé, la saison dernière, une quinzaine de journées sur le podium de la L1, ils ont terminé l'exercice 2016-17 en 12e position, et ont bien embêté le PSG lors de leur double confrontation en championnat (perdue deux fois 2-0).
"C'est une équipe dangereuse, ils sont très forts défensivement, costauds, bons sur les coups de pied arrêtés et leurs contres vont très vite devant, a averti le capitaine parisien Thiago Silva vendredi. Je crois qu'ils vont être très concentrés et qu'on va avoir beaucoup de difficultés dans le match."
. Pour Paris, vivement l'été
Surtout, le PSG aborde cette finale avec la peur du vide: "On a la responsabilité de gagner", a reconnu le capitaine brésilien, critiqué lors de cette saison qui a vu le PSG privé d'un cinquième titre de champion de France consécutif par Monaco.
Après un été de "grands changements" impulsés par son président Nasser Al-Khelaifi (arrivées de l'entraîneur Unai Emery et de l'ancienne star néerlandaise Patrick Kluivert au poste de directeur du football, départs de Zlatan Ibrahimovic et David Luiz...), la saison parisienne, au contraire de celle du champion Monaco, a été heurtée et peu glamour.
Il y a cette décevante deuxième place, donc, l'épouvantable défaite en 8e de finale retour de Ligue des champions à Barcelone (6-1), qui risque de hanter durablement les esprits parisiens, l'impression de rebond en 2017 avant une rechute à Nice (défaite 3-1), et enfin des perquisitions au club et au domicile de Angel Di Maria et Javier Pastore, quatre jours avant la finale et dans le cadre des révélations sur les "Football Leaks".
Le PSG a donc bien besoin d'une victoire pour terminer cette saison sur une note positive. A contrario, une défaite ferait sacrément désordre et pourrait coûter son poste à Unai Emery, et pourquoi pas donner à certains joueurs (Verratti, Rabiot, Marquinhos, Di Maria...) des envies d'ailleurs.
"Goliath" n'a vraiment pas intérêt à se rater.
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