"Nous lançons le dispositif +devoirs faits+ dès la rentrée prochaine, l'objectif est que les enfants rentrent chez eux devoirs faits", a-t-il déclaré vendredi à la presse après un discours prononcé lors du 94e congrès de la Fédération des parents d'élèves de l'enseignement public (Peep) dans le Palais des Papes à Avignon.
"Ça signifie que des devoirs, il y en a, mais qu'ils ne sont pas faits pour être faits à la maison mais plutôt dans l'établissement, de façon à créer une forme de tranquillité en famille sur ces sujets, d'amenuiser les inégalités qui peuvent exister entre les familles", a poursuivi l'ex-directeur de l'Essec, ancien numéro deux du ministère dont il vient de prendre les rênes.
M. Blanquer a promis "de premières applications" dès septembre de ce système, dont les détails et les modalités seront annoncés "bientôt": "Je vais écouter les acteurs pour affiner ce processus (...) on va s'adapter à chaque cas, par exemple au collège cela peut prendre la forme d'études dirigées de 16H00 à 18H00 le soir dans tous les collèges, et pas seulement en éducation prioritaire".
"Les deux parents travaillant, ça devient de plus en plus difficle pour les familles de faire les devoirs avec leurs enfants", a rappelé Valérie Marty, présidente de la Peep, deuxième fédération de parents d'élèves. "Offrir des devoirs encadrés, dirigés, c'est une bonne chose", a-t-elle jugé sur BFMTV, saluant "une réforme pour lutter contre les inégalités sociales et scolaires".
Egalement pour la rentrée, le ministre a confirmé dans son discours à Avignon un assouplissement des rythmes scolaires, en précisant que "tous les territoires satisfaits" doivent "continuer" à appliquer l'organisation actuelle.
'Pas de +Loi Blanquer+'
Mais les autres municipalités "pourront, si elles sont prêtes, à la rentrée prochaine changer leur dispositif avec le soutien des institutions de l'Éducation nationale", a-t-il déclaré, évoquant des "expérimentations".
Ensuite, "d'ici la rentrée 2018, nous aurons le temps de travailler aux évolutions nécessaires" en s'appuyant sur le dialogue et le consensus entre les "acteurs de terrain". "Chaque communauté éducative pourra déterminer ce qui est le meilleur pour elle avec un arbitrage in fine de l'inspecteur d'académie pour garantir l'intérêt de l'élève dans le dispositif retenu", a-t-il aussi précisé dans un entretien publié vendredi dans La Provence.
M. Blanquer a profité de ce déplacement pour rappeler son intention de renforcer l'acquisition du vocabulaire en maternelle.
Quant à la promesse d'Emmanuel Macron de réduire à 12 élèves les classes de CP et CE1 des écoles de réseaux d'éducation prioritaire (REP) et d'éducation prioritaire renforcée (REP+), qui doit commencer à s'appliquer dès la rentrée 2017 à quelque 2.000 classes, le ministre a mentionné dans La Provence des mesures de soutien aux collectivités: "on va travailler avec les communes et l'association des maires de France pour aider les communes à réaliser les premiers aménagements nécessaires avec une enveloppe budgétaire".
Selon lui, "il y a des endroits où le dédoublement" des classes de CP "est faisable physiquement et d'autres où ce sera difficile", et où le dispositif "plus de maîtres que de classes", lancé sous le précédent quinquennat et dont plusieurs voix redoutent la disparition, sera donc maintenu.
"La charnière CM2-sixième est particulièrement importante aussi", a-t-il ajouté dans La Provence, évoquant la création de "stages de remise à niveau gratuits fin août pour les élèves qui entrent en sixième".
Jean-Michel Blanquer a enfin redit sa volonté de revenir dès la rentrée sur certains aspects de la réforme des collèges, notamment en ce qui concerne "les classes bilangues", dont une partie a été supprimée, "les sections européennes, le latin et le grec".
"Il n'y aura pas de +Loi Blanquer+, j'en serai fier", a de nouveau revendiqué le ministre devant la presse: "Il y aura des évolutions du système, qui ne seront pas verticales".
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