"Il n'y a pas de procédure juridictionnelle en cours, il n'y a donc pas une affaire, il y a un débat. Ce débat, il est politique et il sera tranché par ceux qui sont les plus à mêmes et les mieux à même de trancher les débats politique qui sont les électeurs et les citoyens français", a déclaré le Premier ministre.
Il s'exprimait en marge d'une visite de soutien au secrétaire d'Etat Mounir Mahjoubi, candidat à Paris dans la circonscription où se représente le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis.
"Et les électeurs de la circonscription dans laquelle Richard Ferrand se présente pourront dans deux semaines dire si, comme moi, ils ont confiance en Richard Ferrand, et ce sera le juge de paix, celui que personne ne peut dépasser en démocratie", a estimé M. Philippe.
Richard Ferrand a exclu jeudi de démissionner de son poste de ministre de la Cohésion des territoires. Selon Le Canard enchaîné, en 2011, les Mutuelles de Bretagne dont il était le directeur général avaient souhaité louer des locaux commerciaux à Brest pour ouvrir un centre de soins et choisi, entre trois propositions, celle d'une société immobilière appartenant à la compagne du ministre.
"Ca démontre encore plus clairement et encore plus fortement la nécessité d'avoir des règles d'une très grande clarté afin de pouvoir les respecter de façon extrêmement stricte. Et tout l'objectif du gouvernement dans la loi que nous sommes en train de préparer, c'est justement de proposer des règles extrêmement strictes qui permettront à l'ensemble des parlementaires, et en vérité à l'ensemble de ceux qui exercent des responsabilités publiques, de ne pas se placer dans des situations qui seraient légales mais contestées", a poursuivi le Premier ministre.
"Pour ça, on a besoin d'une loi claire, c'est l'objectif du gouvernement, et je crois que vous aurez l'occasion de voir rapidement dans quel domaine la clarté, la précision et l'efficacité seront proposées", a-t-il ajouté.
Le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner a, comme M. Philippe, déclaré vendredi qu'il y avait "un débat" mais "pas d'affaire Ferrand", ajoutant que "si le parquet juge utile d'intervenir, il a toute la liberté de le faire".
Plusieurs responsables socialistes, ancien parti de M. Ferrand, ont critiqué le silence du Garde des Sceaux François Bayrou, qui prépare un projet de loi de "moralisation de la vie publique".
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