Jacob Collier fait partie de cette nouvelle génération d'artistes jazz. C'est un artiste londonien de 22 ans. À l'instar d'Obélix, il a dû tomber dans la marmite de potion magique étant petit. Il n'en est pas ressorti gros et plein de force (QUI A DIT GROS!?) mais bourré de talents. Et que faire quand on est capable de jouer plein d'instruments et qu'on ne sait pas choisir? Eh bien on fait appel aux nouvelles technologies. En homme de sa génération, Jacob Collier avait déjà montré sa maîtrise de techniques modernes dans ses vidéos youtube, où il faisait des montages. À lui tout seul, il était une chorale et un orchestre.
Sur scène, il réussit à le faire aussi! Avant son arrivée, vous voyez un piano à queue, une basse électrique, une contrebasse ou encore une batterie pour ne citer qu'eux. C'est pourtant bel et bien seul qu'il arrivera sur scène. En T-shirt trop large, sarouel et chaussettes, il est décontracté. Mais c'est en vraie boule d'énergie qu'il ne tardera pas à se révéler. Il chante, il joue, il court d'un instrument à l'autre sans jamais perdre le rythme. Et grâce à la magie de la technologie, chaque chose qu'il fait est enregistrée et répétée à loisir. Rapidement, c'est donc bel et bien un groupe qu'on entend et un chanteur avec choristes.
Mais un concert de Jacob Collier, ce n'est pas que de la musique, c'est aussi l'image. Mis au point à Harvard, il utilise un système sur mesure qui lui permet de se filmer et de projeter l'image sur grand écran au-dessus de lui. La particularité c'est qu'on le voit lui est ses " clones ". Sa vidéo de lui jouant à la batterie se rajoute à celle où il fait du piano. Sa tête se multiplie à loisir lorsqu'il chante. Cela rajoute une très belle touche au spectacle. C'est aussi à double tranchant car cela en devient vide lorsqu'il décide de chanter une chanson mélancolique seul au piano à queue, sans pour une fois toucher à tout. L'écran reste désespérément noir, sans même des visuels pour accompagner la prestation et j'ai trouvé que ça manquait.
Le jeune homme, qui a de multiples références musicales, incite le public à participer en frappant dans les mains et même en chantant avec lui, avec une division de la salle où chaque moitié aura son propre " karaoké " à accomplir. Il n'hésite pas à parler avec la salle pour parler de l'inspiration de ses morceaux. C'est là qu'il conseille à tous de se créer son propre monde pour se sentir bien dans la vie, avoir une bulle de confort dans laquelle on peut se réfugier. Et surtout un monde qu'on pourrait partager les uns avec les autres. Il le fait dans son album " in my room " et il fait aussi sur scène: merci d'avoir partagé cette passion, Jacob Collier.
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