"Paris Plages demeure mais change et s'agrandit", a annoncé mercredi devant la presse Bruno Julliard, premier adjoint de la maire PS de Paris Anne Hidalgo, en présentant l'"édition particulière" d'une manifestation qui attire chaque année des dizaines de milliers de visiteurs.
La 16e édition de l'événement lancé en 2002 par Bertrand Delanoë, alors maire de Paris, suit la piétonnisation très polémique et désormais permanente de la rive droite de la Seine dans le coeur de la capitale, où Paris Plages s'est toujours tenu.
Paris Plages n'est donc "plus un événement. Mais nous avons voulu garder un événement festif, ludique et familial" pendant l'été pour ceux qui ne partent pas en vacances et les visiteurs de la capitale, a ajouté l'élu parisien en détaillant les "nouveautés" de cet "événement majeur et connu du monde entier".
La manifestation aura lieu du 8 juillet au 3 septembre, soit sur deux semaines de plus que les précédentes éditions et s'élargit aux deux berges de la Seine, rive gauche du pont de Solférino au pont Alexandre III et rive droite du pont de Sully au pont Neuf, au parvis de l'hôtel de Ville, à la Villette et à deux stades.
Pour la première fois, trois bassins de différentes profondeurs, dont l'un pour les enfants, pourront accueillir sur une ligne de 100 mètres de long, gratuitement, 300 personnes en même temps dans le bassin de la Villette, avec surveillance de maîtres-nageurs et contrôles quotidiens de la qualité de l'eau.
Ces "piscines", dont l'installation va débuter la semaine prochaine, seront ouvertes du 17 juillet à la mi-septembre, entre 11H00 et 21H00, avec équipements annexes de vestiaires, douches, sanitaires et transats.
Le bassin de la Villette a déjà accueilli quelques manifestations sportives et beaucoup de baignades illégales.
Paris Plages sur les berges de Seine va bénéficier d'un "grand lifting" et d'une "modernisation", a ajouté l'adjoint, avec plus d'activités et d'installations.
"Souci de modernité"
Fini ainsi le sable, par "souci de modernité, et aussi pour des raisons déontologiques", a indiqué M. Julliard. Le Conseil de Paris avait en effet dénoncé en mars dernier le partenariat avec le groupe Lafarge -qui offrait le sable- volontaire pour construire le mur anti-clandestins de Donald Trump et accusé d'avoir indirectement financé le groupe Etat islamique en Syrie.
Les plages, profitant d'aménagements déjà réalisés depuis la piétonnisation, seront d'herbe, de bois ou de pavés. 25 tables de pique-nique, 52 palmiers et 352 transats, des parasols créeront un espace de détente auquel vont s'ajouter une ludothèque, un atelier bricolage, des cours de taï-chi ou des expositions en partenariat avec le Louvre et le musée Galliera.
Des activités sportives seront organisées sur le parvis de l'Hôtel de Ville aux couleurs de la candidature de la capitale aux Jeux Olympiques de 2024 et dans les stades Louis-Lumière (XXe) et Elisabeth (XIVe).
En matière de sécurité, l'attentat survenu à Manchester (22 morts, 59 blessés) "nous invite à poursuivre l'extrême vigilance qui nous anime, avec la préfecture de police", a indiqué M. Julliard. Les dispositifs ne sont pas encore fixés mais des réunions sont chaque semaine organisées avec les autorités pour être "certains de garantir cette sécurité" pour tout événement.
Le budget de la manifestation s'élève à 2,55 millions d'euros.
Celui des éditions 2012 et 2013 fait actuellement l'objet d'une enquête judiciaire après un rapport de la Chambre des comptes d'Ile-de-France, publié en septembre 2015, qui pointait de "sérieux dysfonctionnements" dans la gestion de l'opération dont on ignorait "le coût réel".
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