Sur l'imposant bâtiment de l'époque victorienne, les drapeaux avaient été abaissés à mi-mât. Des dizaines de personnes ont brandi des affiches "I love MCR" (J'aime Manchester, ndlr), tandis que les bougies et les fleurs s'accumulaient sur la place.
Sur des réverbères, des écoliers ont accroché des coeurs en papier. "Notre amour et nos prières aux victimes et à leurs familles", a écrit l'un d'eux.
Le chef de la police de cette ville du nord-ouest de l'Angleterre, Ian Hopkins, a pris la parole pour condamner l'attentat, devant la ministre de l'Intérieur Amber Rudd, le dirigeant du parti travailliste d'opposition Jeremy Corbyn et le chef des Libéraux-démocrates Tim Farron.
"Nous vivons un jour que nous avions tous espéré ne jamais voir", s'est exclamé Ian Hopkins. "Nous devons vivre en harmonie tous ensemble, et nous unir pour vaincre le terrorisme".
L'écrivain Tony Walsh a ensuite lu un de ses poèmes intitulé "This Is The Place", rappelant l'histoire d'une ville qui a profondément contribué à la créativité culturelle et à l'activité industrielle du Royaume-Uni.
"Toujours debout"
Il a également évoqué "le cran des gens du nord" et "la manière mancunienne de Survivre", concluant : "face à un défi, nous nous tenons toujours debout". Une intervention applaudie par l'assistance.
Les discours se sont conclus par une minute de silence, puis la foule a scandé à maintes reprises "Manchester ! Manchester !", avant d'applaudir longuement.
De nombreux Mancuniens - le nom des habitants de Manchester - se sont rendus sur place pour témoigner de leur solidarité et de la nécessité de voir la population rester unie au lendemain du drame.
"Je suis la mère de deux adolescentes, elles ont été plusieurs fois voir des concerts dans cette salle. Je veux exprimer mon empathie à tous ces parents qui ont assisté à ces scènes d'effroi la nuit dernière", a expliqué à l'AFP Elizabeth Littlewood, disant être restée "prostrée" toute la journée.
"Je ne peux pas imaginer ce qu'ils ont ressenti, parce que chaque fois que je suis allée dans cette salle, je ne pouvais pas m'imaginer qu'une telle chose puisse arriver. C'est vraiment effrayant", a raconté sa fille Siobhan, 17 ans.
Un peu plus loin, Ballinder Singh a installé une table pour distribuer des boissons au public qui venait assister à la veillée. "Je suis membre de la communauté sikh et nous faisons partie de Manchester. Nous habitons ici, nous soutenons notre ville" a-t-il dit à l'AFP.
D'autres rassemblements ont eu lieu ailleurs dans le pays, notamment à Oxford, Cardiff et Londres.
L'attentat perpétré lundi soir dans la salle de concert Manchester Arena, à la fin d'un concert de la chanteuse américaine Ariana Grande, a fait 22 morts et 59 blessés, dont de nombreux enfants et adolescents.
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