Le chef de l'Etat accueillera tour à tour de 09H00 à 19H00 les dirigeants des grandes organisations syndicales et patronales, en commençant par la CFDT.
"Il rappellera sa vision générale et ses engagements de campagne, avec quatre éléments : réformer le droit du travail, réformer l'assurance chômage, réformer la formation professionnelle et consacrer une partie du plan de 15 milliards d'euros d'investissement à la formation professionnelle", selon la même source. Matignon devra ensuite les traduire en une application concrète.
"A ce stade, il ne va pas discuter du contenu précis de la réforme, car dès mercredi le Premier ministre et la ministre du Travail vont à leur tour recevoir les partenaires sociaux, pour construire de manière opérationnelle un agenda social, en affinant le calendrier des réformes, le cadre et la méthode de concertation", a ajouté l'entourage du chef de l'Etat.
Le président ne compte pas non plus négocier mardi le principe des ordonnances. "Son agenda social et ses convictions ont été largement exprimés au cours de la campagne, les Français et les syndicats savent de quoi il retourne. Car il considère qu'il doit aller vite", a indiqué l'Elysée.
Les ordonnances resteront son choix même s'il disposait d'une majorité absolue à l'Assemblée, souligne-t-on à l'Elysée. Le long trajet de la "Loi Macron" sur la croissance et l'activité a en effet laissé un mauvais souvenir dans l'équipe d'Emmanuel Macron, ancien ministre de l'Economie.
"Nous avons une bonne expérience du temps parlementaire : même dans la procédure accélérée de la loi croissance et activité, nous avons mis presque deux ans entre l'idée et la mise en oeuvre, et il y a même encore des décrets qui n'ont pas été pris ! L'habilitation est un outil parlementaire qui permet d'accélérer le processus", explique-t-on.
La future réforme sera aussi l'occasion pour le nouveau président de mettre en pratique son credo : à lui les grandes lignes, au gouvernement la "déclinaison opérationnelle".
Le chef de l'Etat écoutera en retour mardi les partenaires sociaux et leurs priorités. Quant aux menaces de conflit social, le président "est convaincu qu'il faut être capable de se dire ce sur quoi on est d'accord, ce sur quoi on n'est pas d'accord et ce sur quoi on est capable de discuter".
"A charge ensuite au gouvernement de déterminer un calendrier de concertation et de décider la manière concrète dont cette réforme sera mise en oeuvre, le calendrier de concertation ou encore la date où le projet de loi d'habilitation sera présenté au Conseil des ministres", a conclu l'Elysée.
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