Les Franciliens n'avaient pas la faveur des pronostics après avoir remporté seulement deux petits matches à l'extérieur cette saison et être passés en phase finale par un trou de souris.
Et alors qu'ils se frottaient au puissant MHR, seulement battu une seule fois sur sa pelouse cette saison et contre qui ils avaient vécu une déroute le 22 avril dans ce même stade (3-54).
Dans un match marqué par des polémiques avant (report contesté par Montpellier), pendant (banderoles contre Paul Goze et le président francilien Jacky Lorenzetti), et après (virulente sortie médiatique de l'entraîneur des arrières du Racing Laurent Labit contre Mohed Altrad).
Cette quatrième qualification pour les demi-finale depuis la remontée à l'été 2009 ne doit en être que plus belle pour les hommes de Lorenzetti et lui-même, dont les relations avec Altrad sont au mieux fraîches...
Pour Altrad, en revanche, l'échec est cuisant après une demi-finale atteinte (et perdue) l'an dernier. Et l'ère Jake White, manager en poste depuis décembre 2014, se termine en eau de boudin.
Les Héraultais regarderont donc samedi prochain à Marseille le Racing affronter Clermont, dans un réédition de la dernière demi-finale, remportée par les Franciliens après un rencontre épique (34-33 a.p.).
Un signe? Ils peuvent en tout cas croire en leur destin après avoir surmonté les pires tourments cette saison, sur le terrain et surtout en dehors.
Il y a eu en effet les affaires des corticoïdes et de l'higénamine, la fuite de Johannes Goosen, l'arrestation pour ivresse au volant de Dan Carter, celle pour possession de cocaïne d'Ali Williams, et enfin l'épisode de la fusion avortée avec le Stade Français, mi-mars.
Depuis ce mariage raté, les Ciel et Blanc sont revigorés, comme leurs voisins parisiens.
Retrouvailles avec Clermont
Ils l'ont prouvé samedi, puisqu'ils ont mené le match de bout en bout, en tête dès le quart d'heure de jeu grâce à un essai de Leone Nakarawa (15) avant de définitivement distancer le MHR par un troisième essai, signé Joe Rokocoko à cinq minutes de la fin (19-13).
L'une des clés de ce petit exploit a été leur capacité à contrer Montpellier sur ses points forts, les ballons portés et la touche.
Les hommes de White pourront aussi regretter de ne pas avoir conclu derrière la ligne un temps fort en fin de première période à deux reprises (Guillamon, 37, et Duhan van der Merwe, 40+1).
Ainsi que les sorties précoces du talonneur Bismarck Du Plessis, K.O. (24), de l'ouvreur Willie Du Plessis (28) et du surpuissant ailier fidjien Nemani Nadolo (55). Et ceci alors qu'ils étaient déjà bien diminués par les blessures, surtout derrière (Tomane, Mogg, Reilhac, Fall, Martin, Dumoulin).
Les Montpelliérains auront enfin sans doute payé au final l'exclusion temporaire pour un plaquage dangereux de François Steyn (44), par un manque de fraîcheur en fin de match.
Car au cours de l'infériorité numérique, ils n'ont pas encaissé de points, revenant même au score (13-14, 52), quand le Racing a gâché plusieurs occasions de creuser l'écart. Supérieur, il n'aura pas eu à la regretter.
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