Mercredi 17 mai 2017, deux hommes ont été jugés en comparution immédiate par le tribunal de grande instance de Caen (Calvados). Maxime Milliner, âgé de 27 ans pour menace de mort et violence avec usage d'une arme. Nicolas Fabreg, âgé de 31 ans pour acquisition, détention et transport d'arme sans motif légitime ainsi que pour complicité de violence avec usage d'une arme.
Le canon du pistolet dans la bouche
Suite à une longue soirée de beuverie, le jeudi 23 février 2017 à Port-en-Bessin (Calvados), c'est à plus de 3h du matin qu'ils décident de se rendre chez le dealer de la cousine de l'un d'eux. Ils pénètrent chez lui et le réveillent sous les menaces. "Passe-moi l'arme, demande le plus jeune à son comparse, je vais le buter."
Ce à quoi l'autre lui conseille de prendre un coussin car cela fera moins de bruit. La victime se retrouve avec le canon du pistolet sur la tempe puis dans la bouche. Finalement, un coup est tiré qui passe à quelques centimètres de la victime, la balle rebondissant sur le mur avant de se ficher dans le canapé. En partant les agresseurs menacent "Si tu parles, tu es mort !"
Dans la foulée, le pistolet est jeté dans le port. Quelques jours plus tard, le "tireur" pris de remords ou craignant pour sa réputation, négocie le silence de la victime pour 3000€.
Le parquet a connaissance des faits trois mois plus tard
Au début du mois de mai, la police perquisitionne le domicile de la victime car sa compagne serait mêlée à un trafic de stupéfiants. C'est à cette occasion que les agents découvrent l'impact de balle dans le mur et retrouvent la douille entre les coussins du canapé. Alors la victime décide de parler.
Le casier judiciaire du plus jeune prévenu contient cinq mentions : violences avec arme, outrages, rébellion, usage de stupéfiants, dégradation de bien appartenant à autrui... Celui du plus âgé est plus léger.
"On a frôlé la catastrophe"
Le procureur déclare que la catastrophe a été frôlée, d'autant plus que la balle s'est fichée dans le mur de la chambre de l'enfant de cinq ans qui dormait à coté. Il requiert de lourdes peines ainsi que des mandats de dépôt. La partie civile réclame 4000€ de préjudice moral.
Les deux avocats de la défense admettent qu'il s'agit d'une "grave sortie de route" dont le responsable est l'alcool. Ils plaident que leurs clients ne sont pas des bandits mais des marins-pêcheurs durs au travail. Ils insistent sur le fait qu'ils ont exprimé des regrets et cherché à réparer leurs torts.
Maxime Milliner écope de 18 mois de prison dont huit mois ferme. Nicolas Fabreg écope d'un an de prison dont six mois ferme. Les deux peines étant assortis de 24 mois de mise à l'épreuve. Tout deux ont une obligation de soins et une interdiction d'entrer en contact avec la victime. Solidairement ils devront s'acquitter de 1000€ de préjudice moral et de 500€ de frais de justice. Pour finir ils sont placés sous mandat de dépôt.
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