République en marche (REM) et "majorité présidentielle"
Dans les Alpes de Haute-Provence (2e circonscription), le nouveau porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner (élu sous l'étiquette PS en 2012) n'a pas la certitude d'être reconduit. Il n'aura pas d'adversaire PS, mais le FN et France insoumise sont puissants dans la circonscription. Il devra quitter le gouvernement s'il est battu, comme les autres ministres en lice.
Le fidèle Richard Ferrand, ministre de la Cohésion des Territoires, se représente dans le Finistère (6e), mais n'est pas réellement menacé.
Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, initialement investi par LR, tentera d'être réélu dans l'Eure (1e) sous l'étiquette "majorité présidentielle". Il fera face à une LR bien implantée, l'adjointe au maire d'Evreux Coumba Dioukhané.
L'ex-Premier ministre socialiste Manuel Valls, également "majorité présidentielle", n'aura pas d'adversaire REM ni PS en Essonne (1ère).
Plusieurs fidèles du chef de l'Etat sont également candidats à Paris, dont le porte-parole de campagne Benjamin Griveaux (5e) ou Stanislas Guerini (3e).
Le parti mise aussi sur des personnalités comme la torera Marie Sara face au sortant Gilbert Collard (FN) dans le Gard (2e), ou le mathématicien Cédric Villani dans l'Essonne (5e).
Les Républicains
Plusieurs candidats LR, qui ont fait savoir qu'ils seraient plutôt dans une attitude constructive face à Emmanuel Macron n'auront pas d'opposants République en marche tels Thierry Solère (Hauts-de Seine, 9e) ou Franck Riester (Seine-et-Marne, 5e).
Les successeurs de certains autres élus ne se représentant pas, dont Xavier Bertrand (Aisne), Christian Estrosi (Alpes-Maritimes) ou Hervé Gaymard (Savoie) auront aussi le champ libre.
A Paris (2e), Nathalie Kosciuscko-Morizet aura face à elle à la fois un candidat REM, Gilles Legendre, et le maire LR du VIe arrondissement, Jean-Pierre Lecoq.
Parti socialiste
Le patron du parti, Jean-Christophe Cambadélis, affronte à Paris (16e) le nouveau secrétaire d'Etat au Numérique Mounir Mahjoubi.
Dans la 18e circonscription de la capitale, l'ex-ministre du Travail Myriam El Khomri (PS) aura face à elle la féministe Caroline de Haas, ainsi qu'un candidat LFI, Paul Vannier. REM n'a pas investi de candidat.
Le candidat à la présidentielle Benoît Hamon affrontera Nadia Hai (REM) dans les Yvelines (11e), tandis que l'ex-ministre de l'Intérieur Mathias Fekl, figure montante du PS, risque d'être en difficulté dans le Lot-et-Garonne (2e). L'ex-ministre de l'Education, Najat Vallaud-Belkacem affrontera dans le Rhône (6e) l'entrepreneur Bruno Bonnell (REM).
D'autres ex-ministres PS ont été épargnés par En marche, dont Stéphane Le Foll dans la Sarthe (4e) et Marisol Touraine en Indre-et-Loire (3e).
La France insoumise
La mère des batailles pour LFI aura lieu dans les Bouches-du-Rhône (4e) entre le sortant Patrick Mennucci (PS) et Jean-Luc Mélenchon.
En Haute Garonne (9e), son directeur de campagne Manuel Bompard défiera Christophe Borgel, le "Monsieur élections" du PS, tandis qu'en Seine Saint-Denis (7e et 1e), les porte-parole Alexis Corbière et Eric Coquerel, affronteront respectivement le sortant Razzy Hammadi (PS) et Yannick Trigance (PS).
Autre combat sérieux en vue: dans la Somme (1e), entre Pascale Boistard (PS), François Ruffin (soutenu par LFI) et le comédien Franck de Lapersonne (FN).
Front national
Marine Le Pen sera bien candidate dans le Pas-de-Calais (11e) et a de très grandes chances de l'emporter.
Son bras droit Florian Philippot est moins assuré en Moselle (6e), tandis que dans le Vaucluse (3e), Marion Maréchal-Le Pen a laissé la place à Hervé de Lépinau.
Le candidat FN dans l'Aisne (1e) est Damien Philippot, frère cadet du vice-président, et dans la ville symbole de Calais (Pas-de-Calais, 7e), le beau-frère de Marine Le Pen, Philippe Olivier.
Debout la France
Le sortant Nicolas Dupont-Aignan pourrait être en difficulté dans l'Essonne (8e) après son ralliement à Marine Le Pen entre les deux tours de la présidentielle. Il affrontera des adversaires LR et FN.
Écologistes
L'écologiste Cécile Duflot, sortante, fera face entre autres à Danielle Simonnet (LFI) et Nawel Oumer (PS) à Paris (6e), mais aussi à Pierre Person, conseiller politique adjoint d'Emmanuel Macron.
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