Dans le cadre de la nouvelle exposition du parc de Clères sur le thème de la plume, Sylvain Wavrant, plasticien et taxidermiste, organise un spectacle déambulatoire inspiré, sorte de fable écologique troublante et magique. Un projet rendu possible grâce à la collaboration avec le collectif Les années sauvage qui rassemble, entre autres, des comédiens de la comédie du Chat foin et de la Piccola Familia pour laquelle Sylvain Wavrant crée régulièrement de nombreux accessoires et costumes.
Comment ce spectacle est né?
"Dans la mesure où l'exposition à venir traitait des plumes, j'ai proposé une création à la directrice du parc sur le thème. J'ai choisi de parler de la disparition des espèces en créant les costumes de quatre personnages incarnant à la fois les quatre cavaliers de l'apocalypse et les quatre grandes causes de la disparition des espèces: l'élevage intensif, la pollution plastique, le braconnage et le réchauffement climatique.
Ces personnages sont à la fois des victimes et des bourreaux. La dramaturge Corine Meyniel a composé les textes sur ce thème et Charline Porrone s'est chargée de diriger les acteurs. C'est un vrai travail collectif qui rassemble près de 20 artistes."
De quoi s'agit-il?
"C'est une déambulation. Une oeuvre esthétique à la fois sonore et visuelle. Le public est invité à rencontrer chacun des personnages stationnés autour du château dans une ambiance sonore inspirée par la musique chamanique des indiens Navajo, interprété par trois musiciens de l'ensemble Thierry Pécou.
Accompagné par une narratrice, une sorte de prêtresse qui semble tout droit sortie d'un cauchemar, le spectateur vient à la rencontre de ces cavaliers de l'apocalypse. Le texte poétique évoque de manière symbolique le sujet écologique."
Chacun des personnages porte une tenue particulièrement raffinée, en lien avec le mal qu'il incarne. Comment as-tu composé ces costumes?
"Je ne suis pas plumassier mais taxidermiste. Je travaille à partir de peaux d'animaux morts par accidents. La peau est traitée de manière à la rendre imputrescible et les plumes viennent recouvrir les costumes comme une parure.
Par exemple, le personnage qui incarne la pollution plastique porte un costume à longue traîne où sont greffées des matières plastiques fondues et cousues comme s'il semblait s'extraire d'une sorte de marée noire. L'effet est spectaculaire. Cette traîne a été en partie réalisée grâce au concours de des élèves du collège Jean Delacour à Clères dans le cadre de mes ateliers artistiques."
Que restera-t-il de cet événement après les deux représentations?
"Les sculptures, éléments scénographiques, les accessoires et les costumes resteront visibles dans la salle d'exposition jusqu'en novembre prochain. D'autre part une captation vidéo sera effectuée lors de ces déambulations et sera diffusée dans l'espace d'exposition."
Pratique. Vendredi 26 et samedi 27 mai à 21h. Parc de Clères. Entrée libre. Sur réservation 02 32 82 99 20.
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