Celle qui était surnommée "la Guêpe" du temps de sa splendeur, donne, à 45 ans, une nouvelle orientation à sa reconversion après avoir navigué entre activités médiatiques, implication dans la vie associative et le mouvement sportif.
Signataire, avec une soixantaine de sportifs, d'un appel en faveur d'Emmanuel Macron entre les deux tours de l'élection présidentielle, voilà la Guadeloupéenne désormais pleinement immergée dans le grand bain de la politique comme l'une des représentantes de la société civile dans le gouvernement d'Edouard Philippe.
Son chantier prioritaire sera évidemment de mener à bout le dossier de la capitale française à l'organisation des jeux Olympiques dont le verdict sera rendu le 13 septembre à Lima. Alors que le chef de l'Etat a décidé de s'impliquer personnellement dans cette candidature en se rendant au Pérou, Laura Flessel a elle joué les ambassadrices en posant pour la campagne d'affichage de promotion de Paris-2024 en parallèle à la visite de la commission d'évaluation du Comité international olympique (CIO) de dimanche à mardi.
Le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) s'est d'ailleurs "réjoui" mercredi "de voir une championne olympique, porte-drapeau de l'équipe de France olympique aux jeux Olympiques de Londres, accéder ainsi à un ministère de plein exercice".
Proche du mouvement sportif
Au-delà des JO, la nouvelle ministre des Sports aura pour mission de mener à bien les dossiers présentés comme essentiels par Emmanuel Macron au cours de sa campagne électorale: retour à l'exercice physique et sportif, avec l'objectif d'augmenter de 3 millions le nombre de pratiquants, le sport en entreprise, le développement des infrastructures, l'adaptation accrue des lieux favorables à l'accueil d'athlètes handisport, la revalorisation des bénévoles, la valorisation des sportifs de haut-niveau et l'aide à la reconversion.
Sa renommée et sa place comme figure du sport français, Flessel, arrivée en métropole à l'âge de 18 ans, les doit à sa performance aux JO-1996 à Atlanta. Championne olympique individuel et par équipes à l'épée, qui faisait tout juste son entrée dans le programme olympique, elle crève l'écran par sa fougue et sa combativité, y gagnant le surnom de "Guêpe" pour sa capacité à toucher les pieds de ses adversaires.
Sextuple championne du monde, elle ne parviendra cependant jamais à rééditer son exploit d'Atlanta sur la scène olympique malgré trois autres médailles, même si sa popularité et son aura lui offrent le rôle de porte-drapeau de la délégation tricolore aux JO-2012 à Londres pour ses 5e Jeux.
Seul point noir d'une carrière à la longévité exceptionnelle: un contrôle positif à la nicéthamide (stimulant) en 2002, qui lui vaudra trois mois de suspension.
Elle met un terme à sa vie de sportive de haut niveau, en 2012 à l'âge de 41 ans, occupant alors son temps entre des interventions en tant que consultante dans les médias et un rôle de manager pour l'épéiste brésilienne Nathalie Moellhausen.
Elle reste néanmoins très proche du mouvement sportif, siégeant au Conseil national du sport ou au Conseil économique social et environnemental dès 2010 tout en présidant le comité de lutte contre les discriminations dans le sport (homophobie, sexisme, racisme).
Elle est également marraine des Gay Games qui auront lieu en 2018 à Paris.
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