Un homme de 31 ans, identifié comme Diego Arellano, a été tué mardi d'une balle dans le thorax lors d'une manifestation à San Antonio de Los Altos, dans l'État de Miranda (nord), en périphérie de Caracas, selon cette source.
Plus tôt, le parquet avait annoncé deux nouveaux décès, dont celui de Diego Hernandez, 33 ans, "mort hier (lundi) après avoir reçu un tir (d'arme à feu) lors d'une manifestation" à Capacho, dans l'État de Tachira, frontalier avec la Colombie. Un policier a été "arrêté" pour ce meurtre, a précisé le parquet.
Le ministère public avait aussi rapporté le décès, dans la matinée, d'un jeune homme de 17 ans, blessé la veille par balle lors d'un rassemblement contre le président Maduro.
Il se trouvait "à proximité de la manifestation, lorsqu'un groupe de personnes est arrivé soudainement et a tiré à plusieurs reprises, blessant le jeune homme" au niveau de la tête, selon le parquet.
Le bilan de 42 morts de cette vague de manifestations et violences, qui survient dans un contexte de profonde crise économique et politique, est le plus lourd depuis les marches de 2014 qui avaient fait officiellement 43 morts.
Lundi, des milliers d'opposants au chef de l'État ont bloqué les principales routes du pays, une journée émaillée par des violences. L'opération, nommée "grand sit-in contre la dictature", a mobilisé pendant une douzaine d'heures des manifestants dans une cinquantaine de points stratégiques du pays.
L'objectif était de "rendre ingouvernable" le Venezuela, déjà en proie au marasme économique, ce pays pétrolier étant ruiné par la chute des cours du brut, a expliqué aux journalistes Freddy Guevara, vice-président du Parlement contrôlé depuis fin 2015 par l'opposition.
L'opposition exige des élections générales anticipées et rejette la décision du chef de l'État de convoquer une assemblée constituante pour réformer le texte suprême datant de 1999, estimant qu'il s'agit d'une manoeuvre pour repousser le scrutin présidentiel prévu fin 2018 et s'accrocher au pouvoir.
Nicolas Maduro est confronté depuis le 1er avril à une vague de manifestations hostiles quasi quotidiennes. Au moins 155 civils ont été emprisonnés sur ordre de tribunaux militaires, a dénoncé l'ONG Foro Penal.
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